Le Lightning de Tampa Bay veut écrire l’histoire
Jean-François Chaumont
Dans une autre vie, soit à la fin des années 1990, Jon Cooper occupait la profession d’avocat. Il avait étudié à l’Université Western Michigan à Lansing où il a exercé ce métier pendant cinq ans avant d’embrasser sa nouvelle carrière, celle d’entraîneur au hockey.
Cooper n’a pas juste une bonne tête de hockey pour structurer un système de jeu et des stratégies. Il est l’un des bons orateurs de la Ligue nationale de hockey (LNH).
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Dans une entrevue au «Journal de Montréal», Martin St-Louis avait décrit tous ses entraîneurs dans la LNH avec un seul mot. Il avait choisi le mot «charisme» pour Cooper qui l’a dirigé lors des saisons 2012-2013 et 2013-2014 à Tampa.
À la veille du septième match contre les Maple Leafs à Toronto, Cooper a encore une fois misé sur ses talents de communicateur. À ses yeux, le Lightning a la chance de consolider encore plus sa place dans les livres d’histoire de la LNH.
Champion de la Coupe Stanley en 2020 et 2021, le Lightning a comme objectif de répéter l’exploit pour une troisième année d’affilée.
«C’est vraiment de l’histoire, nous sommes déjà dans les livres comme les champions pour deux ans d’affilée, ce n’est pas tous les jours que les gens peuvent réaliser ce type d’exploit, a dit l’entraîneur en chef du Lightning. Nous l’avons fait. Mais d’y arriver trois fois, tu te hisses comme l’une des meilleures équipes de ta décennie.»
«Tu peux maintenant penser aux autres grandes dynasties dans l’histoire du hockey. Il y a eu les Islanders dans les années 1980, les Oilers encore dans les années 1980 et le Canadien dans les années 1970. Il y a un facteur wow. C’est ça que nous pourchassons. C’est difficile de juste pouvoir penser à accomplir ce type d’exploit, mais ça reste à notre portée. Nous voudrions y arriver.»
Le même message
À l’image de Cooper, Alex Killorn a insisté sur la symbolique de la quête d’une troisième conquête.
«Quand tu gagnes deux fois d’affilée la Coupe Stanley, tu rentres déjà dans une grande catégorie, a affirmé Killorn. Il y a des équipes (Red Wings de Detroit et Penguins de Pittsburgh) qui ont aussi obtenu deux sacres d’affilée dans les 20 dernières années environ. Mais de la gagner trois fois d’affilée, c’est encore plus immense. Il faut reculer jusqu’aux Islanders avec quatre victoires d’affilée. Aujourd’hui, nous pourrions réaliser un truc spécial dans un contexte de plafond salarial.»
Après les questions des collègues de Tampa en anglais, Killorn a glissé quelques mots en français sur la même thématique.
«Ça serait très important d’y arriver trois fois. Je pense que dans notre groupe, dans le futur, il y aura plusieurs joueurs qui rentreront au Temple de la renommée. Tu as besoin de joueurs spéciaux pour former une équipe championne.»
Les Islanders, à la belle époque de Mike Bossy, Bryan Trottier, Denis Potvin et Billy Smith, ont gravé leur nom sur le gros trophée quatre ans d’affilée (1980 à 1983).
Les Steven Stamkos, Nikita Kucherov, Brayden Point, Victor Hedman et Andreï Vasilevskiy entrent certainement dans la catégorie des joueurs spéciaux. Dans 30 ans, les partisans parleront d’eux comme c’est le cas pour les gloires du passé des Islanders.
La fatigue mentale
Le Lightning se retrouve au début d’un autre marathon à la veille d’un septième match au premier tour des séries contre les Leafs. Cette équipe a joué énormément de hockey depuis 2020.
«Physiquement, c’est correct, mais mentalement, c’est difficile, a précisé Killorn. Dans la saison, on joue tellement de matchs. Mais quand tu as des vétérans, l’expérience finit par aider pour vivre ces situations.»