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L'article provient de TVA Sports
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Le hockey n'est pas toxique, assure Gilles Courteau

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Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2023-02-14T19:25:44Z
2023-02-14T21:23:19Z
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«Choqué» et «dégoûté» par les allégations d’abus sexuels et physiques lors de rituels d’initiations, le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, estime toutefois qu’il faut être prudent avant de généraliser et d’affirmer qu’une culture toxique règne dans le monde du hockey.  

M. Courteau était au courant de tout ce qui a été révélé par le chroniqueur de Radio-Canada Martin Leclerc, lundi, puisque cela avait été dévoilé dans le cadre d’une demande de recours collectif intenté contre les trois entités de la Ligue canadienne de hockey, dont la LHJMQ fait partie, par deux anciens joueurs: Daniel Carcillo et Garrett Taylor. Guillaume Latendresse et Michel Therrien commentent le dossier dans la vidéo ci-dessus.

«J’ai beaucoup de compassion pour les joueurs qui auraient pu être victimes de ces abus rapportés. Ce ne sont pas des choses qu’on veut lire», souligne-t-il. 

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Toutefois, M. Courteau refuse d’affirmer que ce type de comportement, bien que répréhensible, soit ancré dans la culture de ceux qui pratiquent notre sport national. 

«Je ne crois pas au principe d’une culture toxique dans le hockey. Qu’il y ait un cas ou 100, c’est inexcusable et complètement inapproprié. Ça n’a pas sa place. Par contre, dans la LHJMQ, on a eu à régler beaucoup plus de cas de toutes sortes que de cas d’agressions sexuelles. Toutefois, ce n’est pas le comportement de la majorité de nos joueurs. 

«Quand on a eu des dossiers à gérer, on l’a fait. Ç’a été le cas pour les deux joueurs des Tigres de Victoriaville qui sont suspendus depuis plus d’un an. On va aussi collaborer dans le dossier des Voltigeurs de Drummondville. On prend nos responsabilités et c’est pourquoi je ne veux pas accoler le mot toxique.» 

Initiations défendues

Dans le cas des initiations, comme ce qui était décrit dans le reportage de Radio-Canada, M. Courteau assure que ces pratiques sont interdites dans la LHJMQ depuis 2000. 

«Nos joueurs savent que c’est tolérance zéro. On n’en veut pas. Quand un joueur vient chez nous, ce qu’on veut, c’est développer des joueurs de hockey dans un environnement sécuritaire et formateur pour les préparer à la vie d’adulte. 

«Ce qui était mentionné dans l’article, je ne peux pas m’imaginer que des situations comme celles-là soient arrivées dans notre ligue. Si c’est le cas et qu’on ne l’a pas su, on invite les gens à porter plainte et à aller de l’avant avec ça. On a un programme d’aide et des ressources pour les aider.» 

M. Courteau se dit conscient qu’il reste du travail à faire, et c’est pour cette raison qu'il a demandé à ce que son mandat soit prolongé de deux ans, avant qu’il ne se retire officiellement du poste de commissaire. 

«J’avais du travail à faire et je n’avais pas l’intention de laisser à la prochaine personne un bateau avec des trous. Je veux m’assurer d’ici la fin de mon mandat en mai 2024 que tous les éléments qu’on considère importants aient été mis en place. Ce sont des programmes qui existent déjà et si on doit ajouter ou renforcir des éléments, on va le faire.» 

Par ailleurs, mardi, le député de Québec Solidaire Vincent Marissal a réclamé que l’Assemblée nationale convoque la LHJMQ en commission parlementaire pour faire la lumière sur les actes d’abus commis dans le monde du hockey. 

«On a toujours collaboré avec les instances gouvernementales et on va continuer à le faire», a assuré le commissaire.

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