Le Hezbollah dit avoir lancé une nouvelle salve de roquettes sur le Golan occupé par Israël
Agence France Presse
Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir bombardé le Golan occupé, pour la deuxième fois en l'espace de quelques heures, au moment où l'Iran a lancé samedi soir une attaque de drones en direction d'Israël.
Dans le même temps, les rebelles yéménites houthis, autres alliés de Téhéran, ont également mené des attaques anti-israéliennes en lançant des drones en direction du territoire israélien.
Dans un communiqué, le puissant Hezbollah, qui mène des attaques quotidiennes contre Israël depuis plus de six mois, a précisé avoir lancé «des dizaines de roquettes de type Katioucha» sur trois positions militaires israéliennes situées dans le Golan syrien occupé par Israël.
Cette seconde attaque intervient «en riposte aux raids nocturnes israéliens qui ont visé plusieurs villages et localités [...], faisant plusieurs martyrs et blessés», a ajouté le communiqué.
Parmi les trois cibles dimanche peu avant l'aube figurent une caserne israélienne que le parti avait déjà annoncé avoir pris pour cible quelques heures auparavant, ainsi que les bases militaires de Yarden et Nafah.
Ces annonces interviennent alors que l'Iran, qui finance et arme le Hezbollah, a lancé plus de 200 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en réponse à une frappe contre son consulat à Damas, la première attaque directe jamais menée par la République islamique contre le territoire israélien.
Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies est prévue dimanche, après que le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné «une grave escalade».
La République islamique d'Iran, qui ne reconnaît pas l'existence d'Israël, est un allié du Hamas, auteur le 7 octobre d'une attaque sanglante sans précédent sur le sol israélien qui a provoqué une offensive israélienne dévastatrice à Gaza, où 33 686 personnes essentiellement des civils ont péri, selon les autorités du mouvement islamiste palestinien.
Et depuis le 7 octobre, l'armée israélienne échange des tirs avec le Hezbollah, qui affirme soutenir le Hamas.
Au moins 363 personnes ont été tuées au Liban, essentiellement des combattants du Hezbollah, mais aussi au moins 70 civils, dans les violences transfrontalières, selon un décompte de l'AFP.
Dans le nord d'Israël, dix soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.