Le Hezbollah affirme que sept de ses combattants ont été tués dans des frappes israéliennes
Agence France Presse
Le Hezbollah libanais a affirmé vendredi que sept de ses combattants avaient été tués par des frappes israéliennes, sans préciser où ni quand, alors que les tensions à la frontière se sont aggravées depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas palestinien.
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Le mouvement islamiste libanais a décliné l’identité des sept combattants dans un communiqué indiquant qu’ils étaient des «martyrs sur la route de Jérusalem», expression utilisée par le Hezbollah pour pleurer la mort de ses membres tués, au total 68 depuis le début des affrontements à la frontière israélo-libanaise il y a plus d’un mois.
Le Hezbollah a ensuite publié plusieurs déclarations faisant état d’attaques à la frontière nord d’Israël, dont trois attaques de drones, l’une d’entre elles ayant visé une caserne de l’armée israélienne.
Vendredi, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré qu’Israël «frappait de manière étendue dans le nord», en réponse à trois «infiltrations» de drones.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle ciblait des positions du Hezbollah après que trois de ses soldats ont été «gravement blessés» par un missile antichar dans le kibboutz de Manara, à la frontière avec le Liban.
Elle a ajouté qu’un autre soldat avait été «gravement blessé et un autre modérément blessé par la chute d’un aéronef hostile ayant infiltré le territoire israélien depuis le Liban».
La zone frontalière entre les deux pays est le théâtre d’échanges de tirs quotidiens, notamment entre le Hezbollah, soutenu par l’Iran, et Israël, depuis le début de la guerre déclenchée par les attaques sanglantes perpétrées le 7 octobre sur le sol israélien par le Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza.
Au moins 90 personnes ont été tuées du côté libanais lors d’accrochages transfrontaliers, selon un décompte de l’AFP, la plupart d’entre elles étant des combattants du Hezbollah. Six soldats et deux civils ont été tués du côté israélien.
L’Agence nationale de presse libanaise (NNA) a pour sa part rapporté vendredi qu’un obus israélien était tombé dans la cour de l’hôpital d’un village frontalier libanais, mais qu’il n’avait pas explosé.
La NNA a également fait état de tirs israéliens sur plusieurs villages frontaliers, notamment sur Mais al-Jabal, où une famille a été évacuée d’une maison, et à Hula, où les tirs israéliens ont «légèrement blessé» un Libanais.
Plus tôt vendredi, l’armée israélienne a indiqué avoir frappé une organisation en Syrie, qu’elle n’a pas nommée, affirmant que celle-ci était à l’origine d’une attaque de drone qui s’est écrasé sur une école dans le sud d’Israël jeudi.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les frappes israéliennes visaient des sites appartenant au Hezbollah, allié de Damas et ennemi juré d’Israël.
Mercredi, des frappes aériennes israéliennes ont tué trois combattants pro-Iran alors qu’elles visaient des sites du Hezbollah près de la capitale syrienne Damas, selon l’OSDH, basé au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Israël a frappé la Syrie à plusieurs reprises courant octobre.