Le gouvernement «va subir les conséquences de ses actes» s'il exclut le PCQ du Parlement, dit Duhaime
Gabriel Côté | Agence QMI
Des manifestations pourraient avoir lieu si l’Assemblée nationale refuse de lui octroyer un bureau et des ressources, prévient Éric Duhaime.
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«Monsieur Legault, s’il décide que la démocratie ce n’est pas important et que 530 000 Québécois, ça ne vaut rien pour lui, il va subir les conséquences de ses actes», a lancé le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) lors de sa première conférence de presse depuis l’élection.
Faute de pouvoir le faire à l’intérieur, M. Duhaime s’est adressé aux journalistes sur le trottoir, devant l’Assemblée nationale. Il revendique entre autres choses de pouvoir convoquer la presse à l’intérieur du parlement et d’y avoir des bureaux.
Invité à préciser ce qu’il entend lorsqu’il dit que le gouvernement devra subir les conséquences de ses actions, le chef conservateur a expliqué que «ça veut dire que les gens vont se manifester autrement», évoquant au passage la possibilité de «manifester dans la rue».
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Éric Duhaime est d’avis que le bilan de François Legault comme démocrate «n’est pas reluisant», et il espère que le premier ministre «ne va pas en rajouter une couche» en opposant une fin de non-recevoir aux demandes du PCQ, même s’ils n’ont fait élire aucun député.
Le chef conservateur maintient toutefois que son «plan A» est d’obtenir des accès au parlement lors des négociations qui auront lieu entre les partis au cours des prochaines semaines.
«Si le plan A ne fonctionne pas, c’est sûr qu’on a un plan B-C-D», a-t-il ajouté, sans être plus précis.
Conseil des ministres
Par ailleurs, Éric Duhaime demande à François Legault de limiter à 20 le nombre de personnes qui feront partie du conseil des ministres, au nom de la réduction de la taille de l’État.
Selon lui, c’est la responsabilité du gouvernement de se serrer la ceinture dans un contexte d’inflation, d’augmentation des taux d’intérêt, et de possible récession. «Mon message, c’est moins de ministre et plus d’argent dans les poches des contribuables», a-t-il déclaré.
«C’est symbolique, ça représente juste quelques millions de dollars pour chaque ministre de plus qu’on ajoute (...). Mais quel message ça envoie (...) ? C’est un très mauvais signal à envoyer», a-t-il ajouté.
Le chef conservateur dit comprendre que François Legault a «beaucoup de bouches à nourrir» en raison de son imposante députation, mais il ne pense pas que c’est une «bonne excuse» pour «donner des limousines à du monde pour qu’ils se ferment la boite pendant quatre ans».
Pour qu’il y ait moins de ministre, Éric Duhaime suggère de former de plus gros ministères, et de ne pas nommer de ministres délégués.
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