Le gouvernement britannique a envisagé d'exterminer tous les chats au début de la crise de la COVID-19


Anne-Sophie Poiré
Le gouvernement britannique a songé à demander aux gens ayant des chats d'euthanasier leur animal de compagnie au début de la pandémie de COVID-19, croyant que les félins risquaient de transmettre le virus.
C’est ce qu’a déclaré l’ancien ministre de la Santé et des Affaires sociales, James Bethell, en entrevue à Channel 4 News.
«Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est à quel point nous comprenions peu de choses sur cette maladie. À un moment donné, nous ne savions pas vraiment si les animaux domestiques pouvaient transmettre la maladie», a souligné l’élu conservateur, dont les propos ont été rapportés par The Guardian.
"There was an idea at one moment that we may have to ask the public to exterminate all the cats in Britain."
— Channel 4 News (@Channel4News) March 1, 2023
Former Health Minister Lord Bethell discusses the early government response to the Covid pandemic. pic.twitter.com/YWyp32zPML
Les ministres avaient ainsi brièvement discuté de la possibilité d'ordonner l'extermination de tous les chats domestiques en Grande-Bretagne, au début de la pandémie, en 2020.
«Il a été question, à un moment donné, de demander au public de tuer tous les chats de Grande-Bretagne. Pouvez-vous imaginer ce qui se serait passé si nous avions voulu faire cela?», a lancé M. Bethell.
• À lire aussi: Les zombies existent et ces 4 animaux en sont la preuve
• À lire aussi: Des champignons pourraient causer la fin du monde comme dans The Last of Us
«Il ne faut pas embrasser vos chats»
En juillet 2020, au plus fort de la crise sanitaire, les propriétaires de chats ont été avertis de ne pas embrasser leurs animaux après qu'une femelle siamoise est devenue le premier animal connu au Royaume-Uni à avoir contracté la maladie, rappelle The Guardian.
La professeure de virologie à l'Université de Glasgow, Margaret Hosie, qui a dirigé le programme de dépistage, avait alors conseillé aux propriétaires de chats de «respecter une hygiène très stricte».
Ces mêmes inquiétudes sont aussi apparues au Québec et au Canada.
L’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) concluait toutefois, à la fin du mois de mars 2020, que le risque d’infection et de maladie était faible chez les animaux domestiques.
Une fuite de messages sur WhatsApp
Ces révélations surviennent après la fuite de plus de 100 000 messages WhatsApp concernant la gestion de la crise sanitaire au Royaume-Uni.

Les messages suggèrent notamment que M. Hancock aurait tenté de contourner le secrétaire à l'Éducation Gavin Williamson pour faire fermer les écoles en décembre 2020, rapporte le Daily Telegraph.
Il y décrit d’ailleurs les syndicats enseignants comme des «culs absolus».
Toujours selon des messages qui ont été rendus publics, M. Hancock aurait également rejeté la recommandation du médecin en chef de l'Angleterre, le professeur Sir Chris Whitty, de faire passer un test de dépistage à toutes les personnes qui entraient dans les maisons de soins en Angleterre.
Hancock nie avoir transgressé les conseils des médecins.