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L'article provient de TVA Nouvelles

Passeport vaccinal: le gouvernement a fait le mauvais choix

Photo d'archives, Martin Alarie
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David Prince

2022-02-17T14:40:00Z
2022-02-17T14:43:58Z
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J’ai toujours cru qu’un gouvernement devait penser à l’ensemble de la société et non seulement à ceux qui font le plus de bruit. 

L’ancien premier ministre Lucien Bouchard a déjà raconté que, lorsqu’il rencontrait des manifestants, il avait la responsabilité de penser à ceux qui allaient payer s’il leur disait oui. Et il avait parfaitement raison. 

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On m’a diagnostiqué l’an dernier la colite ulcéreuse, une maladie auto-immune particulièrement souffrante lorsqu’elle n’est pas traitée. Comme j’ai un système immunitaire particulièrement fort et que celui-ci s’attaque à mes cellules saines pour passer le temps, je dois prendre un médicament qui l’affaiblit. Pour les 3 à 5 % des gens comme moi qui sont immunodéprimés, la COVID-19 est plus virulente, les risques sont accrus, même avec trois ou quatre doses de vaccin. 

On parle beaucoup de liberté récemment, mais pour moi ce n’est pas un choix, je dois prendre mes médicaments.

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Je n’ai pas un gros klaxon  

J’ai une vie active, au moins autant qu’un camionneur. J’occupe trois emplois. Je fais du sport et je m’implique dans ma communauté. Comme tout le monde, je paie ma large part d’impôts. Je suis comme on dirait un citoyen moyen. Je n’ai pas un gros klaxon, ni de spa d’ailleurs. Mes ados sont actuellement à l’école et n’ont pas pris congé pour aller sur la colline Parlementaire. Pourtant, eux aussi ont trouvé la pandémie difficile. Mais ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, leur ai-je appris. Le passeport vaccinal n’a tué personne, alors que la COVID a fait près de 14 000 décès au Québec. 

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Mais le gouvernement a fait son choix. Il a préféré faire plaisir à ceux qui ont fait le mauvais choix de ne pas se faire vacciner, plutôt que protéger les plus vulnérables. L’idée de me retrouver dans un lieu public avec 10 à 12 % de non-vaccinés m’inquiète, car ils sont plus contagieux en cas d’infection. Ils avaient le choix, alors que je ne l’ai pas. Le gouvernement aussi avait le choix et il a fait le mauvais (du moins pour me protéger).

Écoutez l’entrevue du Dr. Martin Champagne, président de l’Association des médecins hématologues et des oncologues du Québec :

Pas le bon moment  

Bien sûr que le passeport vaccinal était une mesure temporaire et je m’attendais à ce qu’il soit enlevé incessamment. Mais maintenant ? Alors qu’il y a quelque 2000 personnes hospitalisées et que la maladie se transmet toujours beaucoup ? On aurait pu au moins attendre l’été, lorsque la pandémie se serait davantage calmée. 

Je n’ai pas un gros klaxon. Je ne ferai pas grand bruit. Je vais continuer mes trois emplois et mes implications. Je ne laisserai pas la peur gagner, malgré les risques accrus que mon gouvernement me fait subir. Mais je suis déçu des décideurs, qui ont le devoir de penser à ceux qui n’ont pas le choix et de convaincre ceux qui ont le choix de faire le bon. Ils ont abdiqué.

Photo courtoisie
Photo courtoisie

David Prince
Rouyn-Noranda

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