Fin de l’urgence sanitaire : «le gouvernement a choisi la voie facile»
TVA Nouvelles
Le choix du gouvernement Legault de conserver jusqu’à la fin de l’année une partie des pouvoirs octroyés en vertu de l’urgence sanitaire ne fait pas l’unanimité au sein des collaborateurs de l’émission La Joute.
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Mercredi, le médecin et ex-porte-parole de Québec solidaire Amir Khadir a critiqué cette décision de la CAQ. Selon lui, le gouvernement devrait plutôt se préparer à une autre vague de COVID-19 ou une autre pandémie, sans avoir recours à l’urgence sanitaire.
«Le gouvernement a choisi la voie facile, cette voie où le gouvernement n’a pas besoin de se poser des questions sur quels sont les outils institutionnels réguliers qu’on peut utiliser sans avoir recours à ces lois-là et priver de leurs droits démocratiques les partenaires sociaux», affirme Amir Khadir.
Ce dernier estime qu’il s’agit d’une nouvelle preuve de l’«approche paternaliste» de François Legault.
Antonine Yaccarini n’est toutefois pas du même avis. La jouteuse soutient que le gouvernement souhaite véritablement mettre la pandémie derrière lui, mais de façon prudente.
«L’objectif de ce projet de loi, ce n’est pas de ne plus jamais recourir à l’urgence sanitaire. S’il y avait une autre pandémie qui arrivait, ce qu’on essaye de pérenniser avec ce projet de loi, ce sont les choses positives, les outils dont on a encore besoin peut-être dans les prochains mois », clame Antonine Yaccarini.
La jouteuse s’attend par ailleurs à ce que les oppositions appuient le projet de loi du gouvernement Legault, au moins en partie.
Mathieu Bock-Côté, pour sa part, voit l’arrivée de ce projet de loi comme un signe clair d’un retour à la normale.
«On reconnaît comme société que des mesures d’exception doivent être exceptionnelles. Elles ne doivent pas servir à installer une nouvelle normalité et de ce point de vue, on voit à l’horizon poindre une vie démocratique normalisée», explique Mathieu Bock-Côté.
Pour voir l’échange complet, visionnez la vidéo ci-haut.