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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Que nous réserve 2022: le festival de l’incertitude dans le monde des arts

Photo d'archives Agence QMI
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2021-12-31T05:00:00Z
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Tenter de prévoir les grandes tendances culturelles qui définiront l’année à venir représente déjà un exercice compliqué en temps normal. Imaginez quand un variant indésirable de la COVID-19 s’invite au party à la dernière minute... 

• Dossier: Que nous réserve 2022?

Il y a trois semaines à peine, un sentiment d’euphorie régnait. 

Les salles de spectacles et les théâtres multipliaient les annonces, les noms de grandes vedettes internationales réapparaissaient dans les programmations, les propriétaires de cinémas empochaient les recettes de Spider-Man, les festivals se préparaient à accueillir de nouveau des dizaines de milliers de personnes. 

Puis, Omicron est arrivé. Depuis, plus rien ne tient. 

Alors, à quoi doit-on s’attendre en 2022 ? À une vague qui s’estompe rapidement pour nous laisser enfin goûter la vie pour de bon ? À un autre variant trouble-fête qui viendra chambouler les plans ? 

Les paris sont ouverts. 

Le plaisir de lire  

Photo courtoisie
Photo courtoisie

Ce que souhaitent les libraires pour 2022 ? Que ce soit une année aussi fructueuse que celle, déjà exceptionnelle, qui se termine (avec 15,8 % plus de ventes qu’à pareille date l’an dernier). 

Avec les fermetures des salles, le confinement et le télétravail, les lecteurs comme les gens qui lisaient moins se sont tournés vers les livres pour être divertis, et c’est le livre québécois en format papier qui a la faveur du public. 

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Le Salon du livre de Montréal — un événement en présentiel qu’on souhaite voir se répéter en 2022 — a attiré de nombreux visiteurs et les livres numériques (de plus en plus empruntés dans les bibliothèques), les livres audios et tous les balados autour du thème de littérature sont (re)découverts avec bonheur. Des habitudes enracinées ? On l’espère, mais 2022 nous le dira ! 

Fidèle au poste  

Photo courtoisie
Photo courtoisie

En temps de pandémie, le petit écran demeure la valeur refuge préférée des Québécois et ça ne changera pas en 2022. 

Au Québec comme ailleurs, la fiction est reine. Conséquence d’une augmentation des tournages l’été dernier, plus de séries que ce qui est la norme prendront l’affiche au cours des prochains mois à la télé conventionnelle et sur les plateformes, de sorte que les téléspectateurs auront l’embarras du choix comme jamais. 

Chez nous, on attend avec impatience de voir La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé, première incursion à la télé de Xavier Dolan, et la deuxième saison de C’est comme ça que je t’aime, mais un phénomène venu d’ailleurs, du type de la coréenne Squid Game, viendra-t-il voler la vedette ?  

Spectacles : en suspens  

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

Les mélomanes impatients d’enfin renouer avec les vedettes d’ici et d’ailleurs dans les salles de spectacles du Québec retiennent leur souffle en priant pour que cette nouvelle fermeture ne s’étire pas trop longtemps. 

Il faut dire que le menu des prochains mois est alléchant. Charlotte Cardin, les Cowboys Fringants, Billie Eilish, Dua Lipa, Elton John, Luke Combs et de nombreux autres grands noms ont rendez-vous avec le public québécois cet hiver et ce printemps. 

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L’incertitude règne aussi autour de Céline Dion, dont le retour sur les planches se bute à son état de santé. La situation est la même au théâtre. 

La présentation de plusieurs pièces est en suspens à cause de l’incertitude générée par le variant Omicron. 

Musique : la manne  

Photo d'archives, Didier Debusschère
Photo d'archives, Didier Debusschère

S’il y a un secteur qui n’a pas souffert d’un ralentissement en raison de la COVID-19, c’est bien la musique enregistrée. 

Plutôt que se tourner les pouces depuis le début de la pandémie, les artistes musicaux ont créé. Résultat : des nouvelles chansons, des mini-albums et des albums complets, en vouliez-vous, vous en avez eu, en 2021. 

La récolte ne sera pas moins abondante en 2022. Déjà, on peut s’attendre à des nouveautés de Bryan Adams, Stromae, Arcade Fire, The Weeknd, Grimes, Cardi B et The Lumineers. Chez nous, les populaires 2Frères et Guylaine Tanguay, de même que Jean-Michel Blais, Les Louanges et Lisa LeBlanc ont tous du tout neuf à nous proposer. 

Le virtuel bien installé  

Capture d'écran
Capture d'écran

Certains auraient bien aimé les enterrer pour l’éternité, mais tout indique que les spectacles en ligne ne sont pas morts. 

Dans un monde qui marchera encore pour un bout de temps sur un fil sanitaire, ce mode de diffusion pourrait bien s’être implanté pour de bon. En outre, pour des artistes prêts à y investir temps, énergie et créativité, comme Damien Robitaille, Ariel Charest, Arnaud Soly et Pierre-Yves Roy-Desmarais, le web aura été un formidable tremplin durant la pandémie. 

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À n’en point douter, 2022 verra sûrement éclore de nouveaux talents en ligne. Qui sont-ils ? Réponse dans 12 mois. 

Ça va se bousculer dans les cinémas  

Photo courtoisie, Marvel
Photo courtoisie, Marvel

Si leur souhait de rouvrir leurs portes le plus vite possible se réalise, les propriétaires de cinémas de la province risquent de se retrouver avec le même problème sur les bras qu’avant leur fermeture : un embouteillage sur les écrans. 

Conséquence des longues périodes de fermeture en 2020 et 2021, plusieurs films qui devaient être lancés durant la pandémie ont joué du coude pour être vus à la relance, étant donné l’abondance de titres disponibles. 

Le problème devait se résorber en 2022. Or, si les cinémas n’ont pas le feu vert rapidement de la Santé publique, ça va encore se bousculer pour une place dans les programmations. 

Festivals : encore de l’inconnu  

Photo d'archives, Agence QMI
Photo d'archives, Agence QMI

Jusqu’à la mi-décembre, les dirigeants des grands festivals québécois voyaient arriver 2022 avec des étoiles dans les yeux. 

Après deux années sur les freins, ils pouvaient enfin rêver à des foules monstres devant leurs scènes. Or, comme les salles de spectacles, les voilà encore plongés dans l’incertitude. 

À court terme, ce sont les événements hivernaux (IglooFest, Montréal en lumière) qui croisent les doigts dans l’espoir de ne pas être submergés par la cinquième vague de COVID-19. 

Les grands rassemblements d’été (FEQ, Francos, Jazz, Osheaga et tous les autres un peu partout en province) ont le luxe du temps. Gardez espoir : réunir des dizaines de milliers de personnes au parc Jean-Drapeau et sur les plaines d’Abraham demeure envisageable.

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