Le féminisme a bien changé!
Aidez-moi, je ne comprends plus rien...


Richard Martineau
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais plus ça va, moins je comprends.
J’ai toujours pensé que le but du féminisme était de défendre les femmes.
Or, j’apprends maintenant que le but du féminisme est de permettre à des agresseurs qui s’auto-identifient comme femmes d’aller se la couler douce dans des prisons pour femmes et à des athlètes qui ont des chromosomes XY et qui sont identifiés comme «hommes» par une association internationale de sport de casser la gueule à des femmes devant des spectateurs en liesse.
Tout ça, pendant qu’on dénonce la violence contre les femmes.
Expliquez-moi, quelqu’un.
LES «MAUVAISES» FEMMES
Et attendez, ce n’est pas tout.
Vous connaissez le slogan «On vous croit»?
C’est un slogan qu’on a lancé au lendemain du mouvement #MeToo afin de dire aux femmes qui affirment avoir été agressées par des hommes qu’on les soutient et qu’on les croit inconditionnellement, même si rien ne permet de prouver que leurs allégations soient véridiques.
Tu affirmes qu’un homme t’a agressée? Nous jugeons cet homme coupable, même si le DPCP juge que ton dossier n’est pas suffisamment solide – ou crédible – pour porter des accusations.
Je croyais naïvement que le slogan «On vous croit» s’appliquait à toutes les femmes, quelle que soit leur allégeance politique.
Après tout, une femme est une femme, non?
Eh bien, non.
Aux yeux des féministes, il y a les femmes qu’on croit et celles qu’on ne croit pas.
Il y a quelques jours, La Presse a envoyé une de ses chroniqueuses en France afin de savoir pourquoi certains de nos cousins d’outre-mer s’apprêtaient à voter RN (le parti de Marine Le Pen) aux législatives.
De jeunes femmes ont dit à la chroniqueuse vouloir voter RN, car elles ne se sentaient plus en sécurité à cause des politiques d’immigration «hors de contrôle».
Réaction de la chroniqueuse: encore ce maudit discours d’extrême droite!
Bref, si vous dites que vous avez été harcelée ou agressée par des hommes blancs de souche, pas de problème, les féministes vous croient.
Mais si vous dites que vous avez été harcelée ou agressée par des migrants racisés, là, les féministes de gauche ne vous croient plus.
Car vous ne faites plus partie de leur famille idéologique.
Pour paraphraser Orwell: toutes les femmes sont égales, mais certaines sont plus égales que d’autres.
La présomption de culpabilité, c’est pour les hommes blancs seulement.
Car le patriarcat, on le sait, a une couleur, et une seule.
CRIER DANS LE DÉSERT
Et ça, c’est sans parler des féministes québécoises qui défendent le voile islamiste, alors que de courageuses musulmanes qui sont venues ici pour enfin vivre cheveux au vent ne cessent de leur répéter que le voile n’est pas «un bout de tissu ordinaire», mais un symbole d’oppression!
Bref, je ne comprends plus rien.
Ça doit être parce que je suis un homme hétérosexuel blanc de plus de 50 ans, incarnation suprême du patriarcat occidental responsable, comme chacun sait, de toutes les tares du monde.
Bon, je vous laisse.
Je vais aller regarder à la télé une «femme» ayant un bagage génétique masculin sacrer une volée à une femme.