Le double combat de John Paddock
Agence QMI
John Paddock a passé la majorité de sa vie à tenter d’aider des équipes de hockey à lutter pour une place en séries éliminatoires.
Cette année, il a dû faire face à un tout autre combat; celui de vaincre la COVID-19 tout en subissant des traitements de chimiothérapie.
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Si le nom de Paddock vous dit quelque chose, c’est peut-être en raison des 32 rencontres qu’il a disputées avec les Nordiques de Québec en 1980-1981. Il a toutefois bâti sa renommée derrière le banc plus que comme ailier droit.
Âgé de 68 ans, le natif de Brandon au Manitoba a été le pilote des Jets de Winnipeg pendant 281 rencontres et celui des Sénateurs d’Ottawa pour 64 parties. Il a aussi mené le Wolfpack de Hartford vers une conquête de la coupe Calder, le championnat de la Ligue américaine de hockey, en 2000.
Aujourd’hui entraineur-chef et directeur général des Pats de Regina, dans la Ligue de hockey de l’ouest, Paddock a dû mettre sa carrière sur pause en février, lorsqu’il a reçu un test positif à la COVID-19, deux ans après avoir été diagnostiqué d’un cancer.
Carrière sur pause
«Je ne sais pas comment le décrire, outre que c’était mal, a résumé l’ex-attaquant au quotidien Winnipeg Sun. Tu n’as pas de système immunitaire. Tu n’as aucune munition pour l’affronter.»
Même s’il était adéquatement vacciné, Paddock a été infecté du coronavirus deux fois en l’intervalle de quelques mois. Ce n’est que depuis le mois d’avril qu’il a commencé son rétablissement et qu’il a graduellement réappris à accomplir des petites choses du quotidien qu’il avait tenues pour acquises, comme faire une promenade ou conduire.
«Cela fait moins de deux mois que j’ai commencé à faire des progrès, a-t-il enchainé. Ce que je suis en mesure de faire a évolué drastiquement. J’ai réussi à marcher environ cinq kilomètres deux fois.»
Paddock s’est tranquillement remis à ses fonctions à la barre des Pats lors du camp d’entrainement printanier de son équipe, qui a eu lieu la fin de semaine dernière.
«Je n’ai pas enfilé mes patins, a-t-il conclu. Mais je vais y arriver éventuellement.»