Tarifs de demain sur l’acier et l’aluminium: «On ne fait pas le poids pour casser les États-Unis»
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TVA Nouvelles
Les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium qui doivent entrer en vigueur mercredi placent le Canada dans une situation difficile étant donné que cette fois-ci, il n’est pas le seul pays visé par les droits de douane, selon l’analyste politique Emmanuelle Latraverse.
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Le secrétaire au Commerce Howard Lutnick a confirmé dimanche que ces nouveaux tarifs douaniers seraient bel et bien appliqués sur toutes les importations d’aluminium aux États-Unis le 12 mars.
Le président américain a d'ailleurs revu à la hausse ces droits de douane, d'abord annoncés à 25%, à 50% en représailles aux tarifs de Doug Ford sur les exportations d'électricité aux États-Unis.
«C’est ce qu’avait promis Donald Trump lors de ses nombreux décrets, affirme Mme Latraverse. Ça va avoir un impact majeur sur nos propres industries qui sont des fournisseurs très importants aux États-Unis.»
«Ça place en même temps le Canada dans une position difficile parce que le problème c’est que ces tarifs sont universels, ajoute-t-elle. Tous les fournisseurs d’acier et d’aluminium du monde sont touchés.»
Cette situation fait en sorte que les représailles qui pourraient être mises en place par Québec ou Ottawa n’auraient pas le même impact que celui escompté.
«Monsieur Legault laissait entendre cette semaine que peut-être que nous allions surtaxer l’aluminium et l’acier, mais le problème, c’est que pour l’acier, par exemple, le Canada fournit moins que 1% de l’acier mondial», mentionne Mme Latraverse.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
«On ne fait pas le poids pour, nous, casser les États-Unis, continue-t-elle. Donc on est un peu encore dans la même logique des premiers tarifs, soit d’espérer que ça ait un impact dévastateur aux États-Unis et que tout ça finisse par faire flancher le président Trump.»
Ces nouveaux droits de douane pourraient cependant causer de nombreuses pertes d’emplois qui pourraient potentiellement faire pencher la balance en faveur de leur retrait.
«Je lisais dans le Wall Street Journal ce matin que le président d’Alcoa, qui est basé à Pittsburgh et qui fait son aluminium ici au Québec, qui disait que ces tarifs-là qui ne touchent pas uniquement la matière première, mais tous les biens qui sont faits à partir d’aluminium», soutient l’analyste politique.
«Ça pourrait amener, dit-il, jusqu’à 100 000 pertes d’emplois aux États-Unis, renchérit-elle. Alors, si c’est vraiment comme la nouvelle onde de choc, qu’est-ce que tout le monde va faire encore? Tout le monde va dire de regarder les marchés, quoique monsieur Trump semble soudainement moins intéressé par les résultats des marchés.»
Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus