«Le deuil (...) dans un contexte de pandémie, c’est carrément irréel»
Des cérémonies virtuelles. Des groupes réduits. La pandémie de COVID-19 a chamboulé l’industrie funéraire, mais surtout la façon de vivre un deuil.
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«Le deuil, dans un temps normal, c’est un petit peu surhumain. Dans un contexte de pandémie, c’est carrément irréel», dit tout de go Denis Desrochers, copropriétaire des Centres funéraires Grégoire & Desrochers, en entrevue à LCN.
«Pour les familles qui ont à vivre cette étape-là, c’est quelque chose.»
Pour ce professionnel, les rituels funéraires ont changé de «façon définitive»
««Vous m’auriez posé des questions il y a trois mois sur comment on vivrait funéraire en date d’aujourd’hui, je vous aurais dit que ça n’a pas de bon sens! (...) Il y a trois mois, on ne pensait pas qu’envoyer un message de sympathie par courriel ou participer à des funérailles par Zoom était normal. Maintenant on est obligé de dire que c’est ça la normalité», explique-t-il.
Les maisons funéraires se sont en effet adaptées à la réalité de la pandémie de COVID-19 en mettant en place des protocoles bien spéciaux.
«On rencontre les familles en téléprésence. Les familles font aussi des visites virtuelles dans nos salons. On créé de la distance pour être capable de permettre aux gens de vivre des situations qui sont difficiles», détaille-t-il.
M. Desrochers croit que l’accompagnement des familles endeuillées doit être encore mieux organisé.
«Il faut mettre en place des mesures pour être capable de supporter ces familles à vivre ces situations-là. Mettre en place des programmes de suivi au deuil, etc. Notre engagement envers la population, c’est d’être capable de permettre aux gens de vivre leur deuil de la meilleure façon et de les amener où ils doivent aller de façon sereine.»
Voyez le reste de son entrevue dans la vidéo ci-dessus.