Le début d’une nouvelle ère pour les Alouettes
Charles Laverdière
L’ère de Khari Jones est finie et celle de Danny Maciocia commence pour les Alouettes de Montréal, qui se préparent à vivre un premier match sous les ordres du nouvel entraîneur-chef, qui occupe aussi le poste de directeur général.
Les joueurs restent les mêmes, mais le changement au poste d’instructeur apportera un vent de fraîcheur au sein du club. Maciocia a ainsi dirigé son premier entraînement complet, dimanche, après une journée plus légère, vendredi. Les Alouettes auront l’occasion d’offrir une première victoire à Maciocia, jeudi, lorsqu'ils accueilleront les Elks d'Edmonton.
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«C’est un changement. J’aime l’idéologie. J’ai une idée de comment il [entraîne], c’est quoi ses attentes, a mentionné Marc-Antoine Dequoy, joint au téléphone, après l’entraînement. Ça s’est bien passé. Déjà, on a [embarqué dans son système]. On est ici pour faire notre travail, pis pour le reste, on s’adapte. On est prêt pour la "game" jeudi, contre Edmonton.»
Dequoy est l’un des privilégiés qui connaissaient déjà Maciocia, et surtout, sa façon de faire, puisqu’il a joué sous ses ordres lors de son passage universitaire, entre 2016 et 2019, avec les Carabins de l’Université de Montréal. Le Québécois est d’ailleurs prêt à aider ses coéquipiers afin de mieux comprendre le nouveau système de jeu s’ils en ont de besoin, mais une telle faveur pourrait leur coûter une gâterie.
«[Danny Maciocia] est quelqu’un de très ouvert, sa porte est toujours ouverte. La communication pour lui, c’est hyper important. Il n’a aucun secret, donc les joueurs, par eux-mêmes, sont bien à l’aise avec Danny. Si jamais il y a des petites choses, je peux leur donner des conseils. Je leur chargerai peut-être un petit beigne», a lancé le principal intéressé, à la rigolade.
Séparer les relations humaines du football
Dequoy, comme plusieurs coéquipiers, appréciait l’ancien entraîneur-chef Khari Jones, qui a été limogé après avoir vu son équipe perdre trois de ses quatre premiers duels de la campagne 2022.
Le maraudeur assure cependant que tous les joueurs dans le vestiaire ont tourné la page et sont prêts à passer à autre chose.
«Le plus dur dans tout ça, c’est qu’il y a l’humain derrière. Comme n’importe où, être congédié ou perdre sa job, c’est toujours [une question] de "dealer" avec l’aspect humain derrière tout ça. Il avait une famille, c’était quelqu’un qui était vraiment apprécié et c’était une très bonne personne», a raconté Dequoy.
«Il faut être capable de faire la différence entre le travail et les relations humaines. C’est sûr que de dire "bye" à Khari, la personne, comme n’importe quoi c’est plus difficile, mais après ça, ça reste qu’il faut être des professionnels. Ça reste qu’il faut être capable de s’adapter, peu importe qui forme le [groupe d’entraîneurs]. On est des joueurs professionnels, on est sur le terrain, on joue le système qu’on a vu.»