Le Dagobert est fâché contre Émile Bilodeau après un appel au boycottage
Audrey Robitaille
Le Dagobert, au centre d’une controverse après un «événement homophobe», digère mal l’appel au boycottage qu'a lancé Émile Bilodeau au Festival d’été de Québec (FEQ).
«Que je n’en voie pas un sortir au Dagobert à soir!» a lancé l'auteur-compositeur-interprète lors de sa prestation, dimanche soir.
Rappelons que, dans une publication Facebook datée de dimanche dernier, Nicolas Gaudreault a raconté s’être «fait montrer la porte» de l’établissement lors d’une visite la veille avec son copain et une amie parce que leur présence dérangeait «des clients homophobes». Une employée leur aurait demandé de quitter les lieux pour «éviter une bataille».
Après s’être maladroitement défendu sur les réseaux sociaux, Le Dagobert a finalement reconnu qu’il y avait eu un «événement d’homophobie» dans son établissement et a congédié l’employée.
Accusé d’attiser la «haine»
À la suite de l’appel au boycottage, le bar a accusé Émile Bilodeau d’avoir «attisé la haine» en se basant sur une «publication diffamatoire».
L’établissement de la Grande Allée affirme que certains de ses employés ont été menacés verbalement, dimanche soir, à la suite du spectacle de l’artiste. Un des employés qui travaillait sur la terrasse aurait même été agressé physiquement par un passant.
«Sachez que nous n’en resterons pas là, la vidéo de vos paroles sur la scène du FEQ a été envoyée à nos avocats et ce qui en a découlé par la suite qui a engendré de la violence gratuite à nos employés», peut-on lire dans le message du Dagobert envoyé à l’artiste.
D'après ses publications sur Instagram, Émile Bilodeau aurait contacté le Dagobert avant son spectacle pour obtenir des explications sur la dénonciation du week-end dernier. Le bar ne lui aurait répondu qu’après son appel au boycottage.
Mardi soir, l’artiste a recommandé à ses abonnés Instagram de respecter leurs «idéaux» et leurs «valeurs».