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Le couvre-feu critiqué sur les réseaux sociaux : voici les 3 raisons pour lesquelles il y a de l'opposition

Photo Agence QMI, Joël Lemay
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Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

2021-12-31T20:34:22Z
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Les Québécois finiront l'année 2021 comme ils l’ont débutée : en mode couvre-feu. Et c'est loin de faire l'unanimité - si les conversations avec votre entourage ne suffisent pas à vous en convaincre, il n'y a qu'à regarder les diverses réactions sur les réseaux sociaux.  

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L’activiste et entrepreneur social Fabrice Vil ne s’en cache pas, il avale «particulièrement mal» la venue d’un second couvre-feu en 12 mois, a-t-il écrit dans une publication Facebook. C’est, selon lui, une «mesure liberticide» dont il n’arrive pas à saisir «le bien-fondé cette fois-ci».  

Que compte faire l’avocat de formation vendredi soir à 22h, heure à laquelle le couvre-feu entrera en vigueur? «Je prendrai une courte marche santé, tout seul, dans mon quartier. Un acte de résistance tout doux», confie-t-il dans sa publication.  

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«Ma marche ne représente pas un danger pour la santé publique. Au contraire. Les risques sont ailleurs. Fais mieux tes devoirs au lieu d’abuser», compte-t-il dire aux forces de l’ordre qu’il croiserait en chemin.  

Sa publication fait manifestement écho à ce que pensent plusieurs personnes : elle a été aimée et partagée des centaines de fois.

Et d'autres ont écrit des publications allant dans le même sens : voici les trois principales raisons pour lesquelles les gens déplorent au couvre-feu.

1. Son impact sur les groupes «déjà vulnérabilisés»  

Plusieurs gens qui critiquent le couvre-feu déplorent que celui-ci a des impacts sur les groupes déjà vulnérables, et amplifie les problématiques de santé mentale sans tellement avoir démontré son bien-fondé.

«Les impacts sur les groupes déjà vulnérabilisés par la pandémie et sur la crise de santé mentale que traverse la population sont trop importants pour justifier cette mesure, d’autant plus qu’elle est adoptée sous prétexte, entre autres, qu’elle relève du gros bon sens», écrit la Ligue des Droits et Libertés sur sa page Facebook.  

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Pour sa part, le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) s’inquiète pour les personnes en situation d’itinérance «qui n’ont pas d’endroit où se confiner après 22h».  

«De quelle manière les pouvoirs publics entendent-ils assurer la sécurité de ces personnes déjà largement impactées par la crise actuelle?», se questionne l’organisme.   

• À lire aussi: 5 conseils pour aider directement les personnes en situation d’itinérance

2. Le travail du gouvernement remis en question

Dans sa publication Facebook, Fabrice Vil souligne aussi que ce qui rend le couvre-feu «encore plus difficile à accepter», c’est le fait qu’il soit imposé alors que le gouvernement a fait «preuve de laxisme en regard de nombre d’autres dossiers, comme les tests rapides, la ventilation des écoles et les masques N95 pour les soignants». 

Il n'est pas le seul à critiquer le travail du gouvernement.

Les partis de l’opposition n’ont pas tardé à se mettre en mode attaque. C’est le cas du chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, qui trouve la situation frustrante pour les Québécois «qui font leur part depuis 22 mois».  

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Le militant antiraciste et ancien candidat défait à la mairie de Montréal-Nord, Will Prosper, y est lui aussi allé de son grain de sel. Pour lui, le seul couvre-feu «acceptable serait de garder le gouvernement Legault chez eux pour leur terrible gestion de la crise».  

Sur Twitter, le commentateur à la tête du compte Urgentoblogue persiste et signe : «un couvre-feu est le symbole ultime d’une gestion répressive».  

3. La faute est attribuée aux non vaccinés

Pour plusieurs citoyens mécontents des décisions gouvernementales, ce couvre-feu est lié au fait que certaines personnes refusent de se faire vacciner. Ils ont l'impression de payer le prix pour ceux qui ont refusé de se faire vacciner.

Rappelons que selon les plus récents chiffres du ministère de la Santé du Québec, une personne non vaccinée a 10 fois plus de risques d'être hospitalisée qu'une personne vaccinée.

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«On punit encore les gens qui ont fait ce qu’il faut depuis le début. Serait grand temps de commencer à gérer le 10% de tarlas. Votre couvre-feu [ne] sert à rien», a gazouillé un internaute.  

Une personne se demande même si un jour la vaccination deviendra obligatoire, elle qui martèle que «le couperet tombe à cause des non-vaccinés principalement».  

Certains mijotent même l’idée de quitter le Québec!  

Pour un rappel des nouvelles mesures sanitaires : 

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