Le «convoi de la liberté» se met en route en Colombie-Britannique
Agence QMI
Des centaines de camionneurs opposés à l’obligation vaccinale pour pouvoir traverser la frontière ont quitté la région de Vancouver, dimanche, en route pour aller se faire entendre à Ottawa vendredi.
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Les camionneurs prennent ainsi part au «convoi de la liberté» qui prévoit de réunir des milliers de manifestants mécontents de l’obligation vaccinale à Ottawa.
«Notre but, c’est de traverser le pays et de faire changer d’avis le gouvernement. Les mandats [de vaccination] doivent prendre fin pour tout le monde, parce que ce qu’ils ont mis en place va affecter tout le monde, pas seulement les camionneurs», a expliqué au micro de Global News un des participants, Colin Valentim, au moment du départ du convoi à Delta, en banlieue de Vancouver.
Un autre camionneur, Sean Tiessen, juge quant à lui que le gouvernement doit lever l’obligation vaccinale pour tous les corps de métier, et pas seulement pour les chauffeurs transfrontaliers.
«Permettons à tout le monde de retourner au travail et mettons fin à cette rhétorique divisive et discriminatoire», a appelé en entrevue avec le «Vancouver Sun» celui qui n’est pas vacciné et qui ne peut donc pas occuper son emploi d’hiver consistant au transport de bois de la Colombie-Britannique vers les États-Unis.
Outre d’aller manifester à Ottawa, des camionneurs ont indiqué qu’ils ont l’intention de ralentir intentionnellement le trafic vendredi en roulant lentement.
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Une campagne de sociofinanement mise en ligne sur le site GoFundMe a permis d’amasser plus de 2,6 millions $ pour financer le convoi, en date de dimanche après-midi. Le montant doit permettre de couvrir le coût du carburant et de l’hébergement des participants, est-il indiqué.
Le «Journal de Montréal» avait tenté de contacter des organisateurs la semaine dernière afin d’en savoir plus sur l’usage de ces fonds, mais s’était fait raccrocher au nez.
Depuis le 15 janvier, les camionneurs qui traversent la frontière pour se rendre aux États-Unis doivent obligatoirement être vaccinés. Il est cependant à noter que cette exigence, imposée par Ottawa, est également réclamée par le gouvernement américain, si bien qu’une volte-face du gouvernement Trudeau sur cet enjeu ne ferait vraisemblablement aucune différence.
Selon l’industrie du camionnage et le gouvernement, environ de 10 à 15 % des camionneurs ne sont pas adéquatement vaccinés et ne peuvent donc plus faire de voyages transfrontaliers, tandis que l’Alliance canadienne du camionnage a avancé que 26 000 camionneurs transfrontaliers canadiens sur 160 000 ne seraient pas vaccinés.
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