Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

Le conflit éternel en Terre sainte

Partager

Malik Guelmi est finissant au baccalauréat en science politique à l’Université de Montréal

2021-05-25T11:33:33Z
Partager

Le conflit israélo-palestinien est certainement l’enjeu politique le plus complexe de notre époque contemporaine. Le seul fait d’en débattre publiquement provoque des réactions vives et pola-risées, souvent chargées d’émotion. 

Néanmoins, comment résoudre ce conflit si ce n’est par la discussion ? C’est par la négociation et les compromis que ce conflit aboutira à la paix, non pas par l’invective et la haine... et surtout pas par la violence.

Je n’ai pas la prétention d’affirmer que je détiens la clé pour régler ce conflit politique. De toute manière, bien des présidents américains ont déclaré qu’ils détiennent cette fameuse clé, mais tous ont échoué à la tâche. 

Entente de paix difficile 

Sur le moyen terme, il est peu probable qu’une entente de paix se forme entre les deux États. Une lutte entre deux extrémismes religieux s’opère. Celle de l’extrême droite israélienne voulant rétablir « Eretz Israël », la terre promise au peuple juif qui inclut toutes les terres palestiniennes. 

De l’autre, l’extrémisme religieux des mouvements islamistes du Hamas et du Fatah, qui s’affichent comme libérateurs, mais qui dans les faits prennent en otage toute la population palestinienne. Avec de telles prémisses, il est difficile d’imaginer qu’une paix entre les deux partis soit possible. 

Publicité

Le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu affiche une politique très agressive de reconquête des terres palestiniennes, par l’entremise d’enclaves de colons israéliens en plein milieu des terres palestiniennes, terres qui plus est reconnues par les Nations-Unies comme appartenant aux Palestiniens. L’expulsion récente de familles palestiniennes à Jérusalem-Est n’est que la goutte qui a fait déborder le vase. 

Quant aux mouvements palestiniens du Hamas et du Fatah, ils n’hésitent pas à utiliser des civils palestiniens comme bouclier humain en effectuant des tirs de roquettes en pleines zones résidentielles, et n’ont pour seul objectif que de reprendre toute la Palestine d’avant 1945. 

L’écoute et la discussion 

Je considère que les deux côtés du conflit doivent être critiqués vivement. D’origine algérienne, je connais parfaitement la souffrance qu’une guerre civile engendre dans un pays, une souffrance qui a forcé notre famille à quitter l’Algérie pour le Canada en 1996. 

Nous nous devons tous, d’abord comme êtres humains, ensuite par solidarité avec les victimes du conflit, de tamiser l’ardeur du débat qui fait rage sur le conflit israélo-palestinien. Ne sommes-nous pas tous responsables au Canada de l’hypocrisie politique et du silence de nos représentants sur une problématique qui dure depuis déjà trop longtemps ? Cessons la diabolisation et amorçons l’écoute et la discussion, seule issue pour un conflit qui prend des proportions dangereuses. 

Malik Guelmi, Finissant au baccalauréat en science politique à l’Université de Montréal

Publicité
Publicité