Par son attitude positive, ses répliques efficaces et sa capacité à mener le débat, Gabriel Nadeau- Dubois est probablement le chef qui a le plus marqué de points lors du Face-à-Face TVA, selon des experts.

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« Je pense qu’il a réussi à se présenter comme une option crédible, à bien répondre aux attaques, tout en proposant des choses. Il a occupé aussi beaucoup l’espace, donc je pense que sur ce plan-là, c’est une réussite », lance Philippe Dubois, professeur en communication politique à l’École nationale d’administration publique.

Sans déclarer Gabriel Nadeau-Dubois grand gagnant de la soirée, la professeure Mireille Lalancette, de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) souligne toutefois son « discours très positif ».

« C’est bon pour aller chercher les jeunes, qui sont tannés de cette confrontation-là et de cette perspective très négative de la politique. [...] C’est un homme brillant, c’est un habile communicateur et il était très bien préparé », plaide-t-elle. 

Ton levé

De son côté, François Legault a bien levé le ton à quelques occasions, mais semble avoir davantage joué la carte du « premier ministre sortant, un peu au-dessus de la mêlée », selon M. Dubois.

« Ça peut avoir l’effet pervers de paraître effacé. Parce que pendant beaucoup d’échanges, M. Legault était soit en retrait, soit assez passif. En même temps, ça lui a peut-être permis de ne pas paraître arrogant, ce qui semble être une critique qui revient à son endroit », estime-t-il.

Mme Lalancette a trouvé M. Legault impatient et combatif, lui qui a livré des attaques principalement dirigées envers Québec solidaire.

Grand public

Le chef du Parti conservateur Éric Duhaime a quant à lui livré une version « grand public » de lui-même, selon nos deux politologues.

« On l’a senti peut-être un peu plus posé, mais peut-être moins efficace que ce qu’on s’attendait [...] Il a eu quelques bonnes lignes, mais on ne l’a pas vu aussi combatif que dans des rassemblements, par exemple », illustre M. Dubois.

Tous les chefs ont tout de même réussi à passer leurs lignes, soulignent les experts.

Nos deux experts ont d’ailleurs souligné la qualité des répliques livrées en soirée, dont certaines risquent de revenir au cours de la campagne électorale. 

« C’est sûr qu’on préfère ces formules-là pour les tweets, pour les médias. On veut que ça fasse rire et que ça perdure », avance Mme Lalancette

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