«Indescriptible» et «inacceptable»; ce sont les mots utilisés par Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers de Montréal et vice-président de l’Association des policiers du Canada, pour décrire la gestion de la manifestation à Ottawa. 

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Selon lui, il était facile de prévoir l’arrivée de milliers de manifestants et de centaines de camions. Il croit que le chef de police de la capitale et la direction ont «dormi au gaz».

«C’était le moment immédiat de réquisitionner des effectifs et d’adopter un plan stratégique, qui n’a pas été fait du tout», estime le spécialiste. 

Des policiers épuisés

Malgré le manque de direction de la police d’Ottawa, Yves Francoeur rappelle que les policiers travaillent tout de même sans relâche pour protéger les résidents d’Ottawa. 

«Ils sont fatigués, ça fait 10 jours qu’ils font des quarts de travail de 15 heures. Et ils se plaignent du manque d’organisation», explique M. Francoeur. 

Il estime que les policiers d’Ottawa ont perdu confiance envers leur chef. 

Il rappelle aussi que le manque d’effectif fait en sorte que les policiers ne peuvent pas intervenir de manière adéquate envers les manifestants. 

«Tu sais que tu ne peux pas avoir de “back-up” fort et rapide, des fois tu es obligé de laisser passer. On sait que la foule habituellement dans des événements comme ça, se retourne contre les policiers», souligne M. Francoeur. 

Il croit donc que c’est ce qui peut expliquer en partie la complaisance de certains agents envers des manifestants. 

*Voyez l’entrevue complète d’Yves Francoeur dans la vidéo ci-dessus*