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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Demande de renfort et fin des klaxons pour 10 jours

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Raphaël Pirro | Agence QMI

2022-02-07T19:05:22Z
2022-02-07T20:34:17Z
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Le chef de la police d’Ottawa Peter Sloly a demandé d’urgence 1800 agents et professionnels en civil en renfort pour contenir les irréductibles manifestants qui occupent la colline du Parlement et épauler les 1200 policiers œuvrant dans la police municipale en temps normal.

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«Mes officiers s’approchent du point de rupture. Ce n’est plus soutenable», a déclaré M. Sloly, en évitant de solliciter explicitement l’aide des Forces armées, le fédéral ayant fermé la porte à l’envoi de militaires pour rétablir l’ordre.

Pendant ce temps à la mairie d’Ottawa, une motion a été déposée pour demander officiellement l’aide des gouvernements fédéral et provincial pour gérer la crise, un jour après que le maire Jim Watson ait décrété l’état d’urgence.

Ce dernier a demandé au premier ministre de nommer un médiateur pour tenter d’entamer un dialogue avec les manifestants, en concordance avec les souhaits exprimés par l’une des organisatrices du convoi, Tamara Lich. Celle-ci a déclaré lors d’un Facebook live lundi qu’elle souhaitait un début de pourparlers avec le gouvernement au sujet des mesures sanitaires. 

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Une deuxième motion a été déposée pour demander un soutien financier aux entreprises touchées. Selon la mairie, 200 entreprises sont touchées par l’occupation, alors que 40 % ont décidé de garder leurs portes fermées. 

Écoutez la chronique judiciaire de l’ex-juge Nicole Gibeault sur QUB radio

La fin des klaxons      

De plus, un juge a accordé lundi une injonction provisoire de 10 jours pour interdire les klaxons dans la ville. Les klaxons incessants ont rendu la vie difficile pour un bon nombre de résidents au cœur d’Ottawa. 

Notons que le niveau de décibels a considérablement baissé depuis dimanche. Les camionneurs avaient déjà largement cessé de klaxonner lundi.

Écoutez la rencontre Emmanuelle Latraverse-Mario Dumont sur QUB Radio: 

Une table «tripartite»   

Une brochette de ministres fédéraux s’est réunie au même moment lundi pour réitérer que la balle était dans le camp de la ville d’Ottawa et de son corps de police. 

«Le rôle primordial du gouvernement fédéral dans une telle circonstance, c’est d’être là à l’appui de nos partenaires municipaux et provinciaux», a indiqué Dominic Leblanc, ministre des Affaires intergouvernementales. 

Les ministres présents ont annoncé qu’une «table trilatérale» constituée d’acteurs fédéraux, provinciaux et municipaux sera mise sur pied pour traiter de la question et pour développer de meilleures pratiques pour empêcher que de telles manifestations se reproduisent. 

Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique, a indiqué que la GRC a envoyé à ce jour plus de 275 membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour épauler la police municipale. 

De ce nombre, seulement 20 agents ont été affectés à la surveillance de la manifestation, tandis que le reste se charge de protéger les environs du Parlement et d’assurer la sécurité du premier ministre Justin Trudeau, ainsi que la résidence de la Gouverneure générale Mary Simon, selon Peter Sloly. 

- avec la collaboration d’Anne-Caroline Desplanques, «Journal de Montréal»

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