Le chaos en défense
![Photo portrait de Jonathan Bernier](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2Fjb1eec9094-e584-4705-81e9-9b6979b74c24_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Jonathan Bernier
Jake Allen y est allé d’un cri du cœur samedi soir à St. Louis en exigeant de ses coéquipiers qu’ils déploient plus d’efforts et qu’ils affichent plus de combativité. Le gardien du Canadien a été, en partie, entendu.
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Néanmoins, ça n’a pas été suffisant pour empêcher le Tricolore de freiner sa glissade. En baissant pavillon mardi face aux Penguins, le Tricolore s’est incliné dans un septième match de suite (0-6-1).
Travailler, c’est une chose. Le faire pendant 60 minutes en est une autre. Tout comme savoir le faire de la bonne façon. C’est probablement en partie ce que Jeff Petry a voulu dire en affirmant que l’équipe avait « l’air de n’avoir aucune structure. »
Et c’était assez flagrant. Deux des buts des Penguins ont été inscrits alors qu’Allen avait la vue voilée. Les attaquants adverses postés tout près de son demi-cercle n’ont jamais été importunés par les défenseurs (dont Petry) qui se trouvaient près de lui.
Ailleurs, dans le territoire défensif, ce n’était pas plus rose. À plusieurs reprises, on a vu des joueurs du Tricolore perdre leur couverture homme à homme, créant le chaos et les incitant à courir après la rondelle pendant de nombreuses secondes.
Maintenant, est-ce la faute de l’entraîneur ou celle des joueurs qui ne sont pas capables d’appliquer le système ?
« On a beaucoup de nouveaux joueurs qui arrivent, donc c’est certain qu’il arrive des moments où il y a de la confusion. Mais ça fait partie de la situation dans laquelle on se trouve », a dit Dominique Ducharme, qui venait tout juste de s’inscrire en faux face aux propos de Petry.
Ducharme réplique
D’ailleurs, l’entraîneur-chef du Canadien ne s’est pas gêné pour renvoyer la balle à ses joueurs. Il est revenu sur le quatrième but, celui de Brian Dumoulin, inscrit dès la première minute de la troisième période. Un filet crève-cœur, considérant que Jesse Ylönen avait ramené l’écart à un seul but avec trois secondes à écouler au deuxième tiers.
« C’est sûr [que ce fut un but crève-cœur] ! Tu essaies de donner une poussée pour revenir. On venait de gagner la mise en jeu deux fois. C’est le genre de jeux qu’il faut réussir. »
Sur la séquence, on peut apercevoir Ben Chiarot, Nick Suzuki et Mike Hoffman, incapables de supporter la pression des attaquants des Penguins, perdre la rondelle à trois occasions.
Allen brûlé
Devant le filet, Allen, encore une fois, a gardé le fort du mieux qu’il a pu. Il a cédé cinq fois sur 31 lancers, mais vu la qualité de certaines attaques des Penguins, ç’aurait pu être pire.
En passant, Allen protégeait la cage du Canadien pour un huitième match consécutif.
« C’est sûr qu’il joue trop. C’est comme certains autres [joueurs] qui se retrouvent dans des situations dans lesquelles ils ne devraient pas être », a souligné Ducharme.