Le champion du monde contre l’aspirant numéro un
Félix Séguin, TVA Sports
On ne pouvait demander mieux comme finale de la Coupe Stanley. C’est un peu comme un combat de championnat du monde des poids lourds à la boxe.
Dans un coin, nous avons le champion incontesté, le Lightning de Tampa Bay. Une équipe qui semble imbattable, qui est au sommet son art et qui tente de faire sa place dans l’histoire. Remporter trois fois de suite la Coupe Stanley dans l’ère du plafond salarial permettrait à l’équipe d’être reconnue comme l’une des meilleures de l’histoire.
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Et dans l’autre coin, l’aspirant numéro un, l’Avalanche du Colorado. Une équipe qui a gravi les échelons un à un pour arriver où elle est rendue. Une équipe dynamique, spectaculaire et en pleine ascension.
Le Lightning est devenu intimidant. Les entraîneurs et les joueurs sont en parfait contrôle de leurs émotions et de leurs performances lorsque le moment est grand. Une équipe qui semble imperturbable. Quand le Lightning a besoin d’un but ou d’une victoire, l’équipe trouve toujours une façon d’y parvenir.
Pour sa part, la puissance de l’Avalanche est dévastatrice. En saison régulière, l’équipe a compté dans ses rangs quatre joueurs qui ont récolté 80 points ou plus et sept joueurs ont au moins marqué 20 buts. Au total, 15 fois l’Avalanche a gagné des matchs en marquant six buts soit presqu'un match sur cinq. Et en séries, deux fois sur trois le Colorado a balayé sa série.
En raison de leurs succès des dernières années, Andrei Vasilevskiy, Nikita Kucherov, Steven Stamkos, Brayden Point, Ondrej Palat et Victor Hedman sont devenus plus grands que nature. Ils semblent inébranlables. Particulièrement Vasilevskiy et Kucherov qui font peu à peu leur place parmi les meilleurs joueurs de l’histoire des séries éliminatoires.
De leur côté, les joueurs de l’Avalanche ont des choses à prouver. Nathan MacKinnon s’est hissé parmi l’élite de la LNH au cours des dernières années, mais il n’a pas gagné. Il a une occasion de changer le portrait de sa carrière. Cale Makar, de son côté, s’affirme comme le Bobby Orr des temps modernes. Son talent le place dans une classe à part. Une Coupe Stanley lui donnerait une valeur inestimable.
Derrière le banc, Jon Cooper a démontré toute sa valeur avec son jugement, ses décisions et son grand talent de communicateur. Une troisième coupe de suite le placerait dans la même catégorie que les Al Arbour, Scotty Bowman et Toe Blake.
Pour Jared Bednar, il est à l’image de son équipe, c’est-à-dire sur la pente ascendante. Il est un entraîneur apprécié qui soutire le meilleur de ses joueurs. Il pourrait devenir le premier entraîneur dans l’histoire à gagner la Coupe Kelly (ECHL), la Coupe Calder (AHL) et la Coupe Stanley.
Bref, je crois que nous sommes en droit de s’attendre à une finale relevée comme ce fut le cas en 2001 lorsque Raymond Bourque et l’Avalanche avaient eu raison des Devils en sept parties ou encore en 2009 lorsque Sidney Crosby et les Penguins avaient remporté les grands honneurs en sept rencontres contre les Red Wings.
Bonne finale à toutes et à tous.