Exclusion historique: le CH ne participera pas aux séries éliminatoires
Le Canadien est officiellement hors de la course aux séries éliminatoires avec 18 matchs à jouer


Jonathan Bernier
Avec la première moitié de saison catastrophique qu’il a connue, on a rapidement fait le deuil sur une possible participation du Canadien aux séries éliminatoires. Il restait seulement à savoir quand l’exclusion serait officielle. C’est chose faite, depuis vendredi soir.
• À lire aussi: Trevor Letowski a «beaucoup appris de St-Louis»
• À lire aussi: CH: une soirée pour les peuples autochtones
• À lire aussi: Jordan Harris s’amènera à Montréal
En récoltant au moins un point face aux Sabres, à Buffalo, les Capitals de Washington ont signé la fin des espoirs des joueurs du Tricolore (grâce à un gain de 4 à 3 en tirs de barrage).
Première équipe à être sortie du portrait, le CH apprend son exclusion avec encore 18 matchs à disputer à son calendrier.
Selon le bureau des statistiques de la LNH, jamais, depuis la grande expansion de 1967, la formation montréalaise ne s’est fait montrer la porte de sortie aussi rapidement. Même au cours des saisons 2000-2001 et 2017-2018, deux des trois campagnes records de 40 revers en temps réglementaire, le Canadien avait survécu plus longtemps. À chaque occasion, son exclusion des séries avait été officialisée avec huit parties à jouer au calendrier.
Le CH ratera donc les éliminatoires pour la troisième fois en cinq saisons et la quatrième fois en sept.
Ne vous en faites pas. Le Tricolore n’est pas le premier club à rater la danse du printemps après avoir pris part à la finale la saison précédente. C’est arrivé aux Stars de Dallas, pas plus tard que l’an dernier. Les Kings de Los Angeles avaient vécu le même affront en 2015. Dans leur cas, c’était pire. Ils avaient été exclus après avoir remporté la coupe Stanley.

Un gouffre profond
Pour revenir au Canadien, cette marque peu enviable de 40 défaites, établie en 1983-1984, pourrait être abaissée au cours des prochaines semaines. Nick Suzuki et ses coéquipiers affichent 37 revers au compteur.
Avec une récolte de 44 points jusqu’ici, Montréal atteindra le plateau des 70 de peine et de misère. C’est la réalité qui attend les formations incapables d’aligner deux gains avant le 50e match de la saison. Par chance, la situation s’est redressée depuis l’arrivée de Martin St-Louis. Sans quoi, le gouffre serait encore plus profond.
La série de neuf échecs de la première moitié de décembre a grandement contribué à cette sortie et cette mince récolte. Tout comme la séquence de 10 revers consécutifs, dont huit d’affilée en temps réglementaire, du 20 janvier au 13 février. Une suite d’insuccès qui a entraîné le congédiement de Dominique Ducharme.
Dans une campagne de 82 parties, c’est un seuil historique que le Canadien a atteint en 2000-2001. Pour un calendrier d’au moins 70 rencontres, le record de médiocrité de l’équipe se situe à 65 points, en 1950-1951. Ce printemps-là, les Glorieux s’étaient tout de même rendus jusqu’en finale de la Coupe Stanley.
Inutile de rappeler que ça n’arrivera pas cette saison.