Le CH «fait peur» à un DG

L’ascension des Canadiens de Montréal donne apparemment le vertige à au moins un dirigeant d’une équipe rivale. «Cette équipe me fait peur», a avoué un directeur général de la Ligue nationale de hockey (LNH), qui faisait cet aveu en toute confidentialité à l’informateur Pierre LeBrun de The Athletic.

Tout baigne chez le CH, l’une des équipes de l’heure dans la LNH, qui détient présentement une position au classement donnant accès aux séries, et ce, même si sa reconstruction n’est pas tout à fait terminée.

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Mais le DG du Tricolore, Kent Hughes, a avoué à LeBrun qu’il aurait filé un mauvais coton si l’équipe s’était mise à perdre après qu’il eut opté pour le statu quo à la date limite des transactions.

«Tu te sens validé de ne pas avoir vendu quand l’équipe continue de gagner, qu’importe si elle fait les séries ou pas. Mais si elle s’était mise à perdre et à couler immédiatement après [la date limite], le sentiment aurait été terrible», a concédé Hughes.

Ce dernier aurait pu échanger Joel Armia s'il en avait vraiment eu envie, mais il a établi un prix très élevé pour ses services. Trop élevé aux yeux des acheteurs, de toute évidence. 

«J’ai dit aux équipes intéressées que ce n’est pas un "non" catégorique, mais qu’il faudrait surpayer considérablement pour l’acquérir, a expliqué Hughes. Pour ce qui est des autres [joueurs autonomes sans compensation], David Savard et Christian Dvorak, c’était moins probable, parce que le retour n’aurait pas été suffisant et il aurait fallu affaiblir le Rocket de Laval.»

Le derby Cozens

Hughes a par ailleurs avoué à mots à peine couverts qu’il a bel et bien essayé de s’approprier les services du jeune attaquant Dylan Cozens, que les Sabres de Buffalo ont plutôt échangé aux Sénateurs d’Ottawa.

Or, les Sénateurs ont pu offrir Josh Norris aux Sabres, et le CH ne pouvait leur envoyer un jeune joueur équivalent.

«L’idéal pour les Canadiens dans un échange est de sacrifier des espoirs ou des choix, a justifié Hughes en prenant bien soin de ne pas nommer Cozens pour ne pas se rendre coupable de maraudage. Il n’est pas question d’échanger Cole Caufield ou Nick Suzuki et d’échanger quatre trente sous pour une piastre.»