William Shatner, célèbre interprète du capitaine Kirk dans Star Trek, s'est officiellement envolé vers l'espace

Jean-Michel Clermont-Goulet
Le Montréalais William Shatner, qui a longtemps incarné le mythique capitaine Kirk de la série de science-fiction des années 60 Star Trek, s'est officiellement envolé vers l'espace ce matin, non pas à bord de l'USS Enterprise, mais dans un vaisseau de Blue Origin.
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À 10h50, heure de Montréal, l'acteur de 90 ans est devenu la personne la plus âgée à s'envoyer en l’air de la sorte, dans le cadre de la plus récente mission spatiale de l'entreprise du milliardaire Jeff Bezos.
«J’entends parler de l’espace depuis longtemps, je saisis l’opportunité de le voir de mes propres yeux. C’est un miracle», avait dit William Shatner dans le communiqué de Blue Origin confirmant sa présence à bord du vol NS-18.
Sur Twitter, Shatner s’est d’ailleurs réjoui de l’annonce officielle de son aller-retour au-delà de la ligne de Karman, qui, à 100 km d’altitude, marque la frontière de l’espace selon la convention internationale.
So now I can say something. Yes, it’s true; I’m going to be a “rocket man!” 😝🤣 https://t.co/B2jFeXrr6L
— William Shatner (@WilliamShatner) October 4, 2021
La fusée baptisée New Shepard s'est envolée du Texas ce matin avec à son bord trois autres touristes spatiaux, soit une vice-présidente de l’entreprise, un ancien ingénieur de la NASA et un homme d’affaires américain.
Ce décollage survient trois mois après le premier vol habité de Blue Origin, à bord duquel se trouvait Jeff Bezos.
Le 11 juillet dernier, c’était l’entrepreneur britannique Richard Branson, à la tête de l’empire Virgin, qui s’envolait vers les cieux à bord du premier vol de sa flotte spatiale, Virgin Galactic.
Maintenant, reste à savoir quand Charles Patenaude, capitaine du Romano Fafard, visitera l'espace. La rumeur veut que le 28 octobre 2034 soit la date choisie.
Une culture d'entreprise toxique
Dans un texte publié dans les dernières semaines, l’ancienne responsable de la communication interne Alexandra Abrams et 20 autres actuels et anciens employés souhaitant rester anonymes ont regretté que Blue Origin, qui compte 3600 employés, méprise les questions environnementales dans son développement.
La culture de Blue Origin «ignore l’état de notre planète, détourne le regard face au sexisme, n’est pas suffisamment à l’écoute des défis de sécurité et réduit au silence ceux qui cherchent à corriger ces problèmes», ont-ils écrit.
Plusieurs d'entre eux mentionnent qu'ils ne «monteraient pas à bord d’un vaisseau de Blue Origin», notamment en raison d'un manque de personnel et de ressources, et d'une pression extrême pour réduire les coûts et les délais.
– Avec l'AFP