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L'article provient de Le Journal de Québec

«Irresponsable», dénoncent des syndicats

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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

28 décembre 2021
28 décembre 2021
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Complètement déconcertés, des syndicats du réseau de la santé ont rapidement dénoncé la décision « irresponsable » du gouvernement de faire travailler du personnel soignant infecté et asymptomatique pour éviter plus de délestage, mardi.

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« Ça nous inquiète beaucoup. Les travailleurs de la santé ont été un gros transmetteur du virus durant la première vague », souligne Isabelle Dumaine, présidente de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ). 

Bien qu’elle convienne que les mesures de protection se sont améliorées depuis le début de la pandémie, elle craint que les travailleurs se contaminent entre eux. Nécessairement, la pression déjà énorme sur le réseau pourrait s’accroître. 

« On nous parle de risque calculé, mais on va mettre des gens positifs avec des gens vulnérables. Quel sera le résultat ? », se questionne Mme Dumaine. 

D’autres solutions 

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), quant à elle, manifeste ardemment son désaccord avec la décision du gouvernement. « On trouve ça complètement inacceptable et irresponsable », fustige sa présidente, Julie Bouchard. 

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Selon elle, d’autres avenues auraient dû être approchées avant de faire « ce choix épouvantable ».  

Parmi celles-ci, améliorer l’accès aux masques N95, faciliter le dépistage en milieu de travail, limiter le déplacement du personnel ou faire appel à l’armée. 

« Même le passage du délestage au niveau supérieur aurait été une meilleure solution », d’après Mme Bouchard. 

Ce que déplorent les syndicats, c’est qu’en plus d’avoir été avertis de cette nouvelle mesure juste avant la conférence de presse, plusieurs questions demeurent sans réponses.

Quels seront les critères pour faire travailler le personnel infecté ? Partageront-ils les mêmes espaces de repas ? Comment va-t-on s’assurer qu’ils n’infectent personne ?

« On ne sait pas comment gérer tout ça et il n’y a personne qui a les réponses », lance Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux, qui craint une autre vague de démissions.  

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