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L'article provient de TVA Sports
Sports

Le Canada prêt à défendre son titre au Mondial féminin

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Photo portrait de Marc-Antoine Malo

Marc-Antoine Malo

2022-08-24T23:23:03Z
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L’année 2022 est une année particulière pour les meilleures hockeyeuses du monde, qui participent aux Jeux olympiques et au Championnat du monde durant la même année. Le Canada a déjà défendu l’un de ses trônes à Pékin plus tôt cette année, et cherchera à faire de même au Danemark dès cette semaine.

Du 25 août au 4 septembre, 10 sélections nationales croiseront le fer dans les villes d’Herning et de Frederikshavn. C’est d’ailleurs la première fois que ce tournoi international est présenté dans ce pays et également la première fois qu’il a lieu lors d’une année olympique.

La pandémie de COVID-19 a joué un rôle, mais cela permet au hockey féminin d’obtenir plus de visibilité sur la scène mondiale. Il n’y a jamais trop d’occasions, estime Danièle Sauvageau.

«Je pense que le hockey féminin finit au diapason d’autres sports parce que la plupart des athlètes, lorsqu’ils quittent les Jeux olympiques, tombent en pause très rapidement pour justement disputer un Championnat mondial ou une coupe après», a rappelé mercredi en entrevue l’ancienne entraîneuse de la formation canadienne.

Le rythme des compétitions devrait reprendre une allure plus normale dès l’an prochain, avec un retour probable en avril du Mondial féminin, qui sera disputé au Canada.

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La Finlande, une menace

Pour l’heure, les représentantes de la «Feuille d’érable» se retrouvent au sein du groupe A avec la Suisse, la Finlande, le Japon et les États-Unis. Elles affronteront ces formations une fois chacune pendant le tour préliminaire.

L’autre groupe est formé par l’Allemagne, la Hongrie, la Suède, la Tchéquie et le Danemark.

En matchs préparatoires, l’unifolié a montré qu’il était fin prêt à en découdre en battant les hôtesses du tournoi, les Danoises, par la marque de 14 à 1. Les Canadiennes ont ensuite décroché un gain de 3 à 1 sur leurs grandes rivales américaines.

Le Canada ouvrira ainsi son tournoi jeudi, contre les Finlandaises. Celles-ci seront à surveiller, tout comme les Tchèques, croit Sauvageau.

«Dans les pays dits émergents, il y a la Tchéquie, une équipe jeune qui a démontré de belles choses. La Finlande est l’une des équipes les plus jeunes avec [Anni] Keisala, la gardienne de but, qui a justement été nommée la meilleure gardienne au Championnat mondial à Calgary l’année dernière», a-t-elle précisé.

«C’est quand même un groupe de jeunes qui peuvent montrer de belles choses et vous le savez autant que moi, lorsqu’on a un gardien ou une gardienne de premier plan, on peut penser à créer des surprises», a poursuivi la grande dame du hockey à propos de la Finlande.

La même finale?

Les Canadiennes ont «d’excellentes chances» de rééditer leurs exploits de 2021 et de février, aux Jeux, selon Danièle Sauvageau. Les Américaines seront bien entendu dans leurs pattes, mais le noyau de l’équipe est toujours aussi solide.

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L’an dernier, elles avaient battu les Américaines en finale avec une victoire de 3 à 2 en prolongation. C’est de nouveau par la marque de 3 à 2, face aux mêmes adversaires, qu’elles avaient triomphé à Pékin.

«Lorsque vous regardez la composition de l’équipe, c’est sensiblement la même qu’aux Jeux olympiques», a-t-elle mentionné, soulignant les absences de Nathalie Spooner, Rebecca Johnston et de la Québécoise Mélodie Daoust.

La native de Salaberry-de-Valleyfield avait été la joueuse la plus productive du tournoi de 2021, mais elle ne s’est pas présentée au camp de sélection de Hockey Canada puisqu’elle doit soigner quelques blessures.

L’entraîneur-chef de cette formation sera de nouveau le Néo-Écossais Troy Ryan, qui a mené les Canadiennes à la conquête de l’or l’an dernier. Cette victoire décisive avait mis fin à une disette de cinq tournois à l’écart de la première marche du podium.

Le Québec faiblement représenté

Au Danemark, le Québec n’est représenté dans la formation canadienne au Championnat du monde de hockey féminin que par l’attaquante Marie-Philip Poulin et la gardienne Ann-Renée Desbiens, deux étoiles sur la scène internationale. Pour la Belle Province, la qualité l’emportera sur la quantité cette année.

La remise en forme de Mélodie Daoust la tient à l’écart de l’équipe, ce qui est évidemment une immense perte pour la troupe de Troy Ryan. Elle et 141 autres joueuses avaient été invitées au camp de sélection il y a un peu moins d’un mois, y compris plusieurs Québécoises qui n’ont pas fait la coupure.

«Ce n’est pas parce que tu ne fais pas l’équipe nationale que tu n’es pas une bonne joueuse de hockey. Il faut créer des opportunités. [...] Peut-être qu’une année nous aurons plus de Québécoises que d’Ontariennes, mais présentement, il semble qu’on doit continuer à les exposer pour attirer l’attention», a soutenu l’ancienne entraîneuse Danièle Sauvageau, dont le Centre 21.02 contribue à faire briller le talent d’ici.

Celle qui s’implique aussi dans les activités de l’équipe montréalaise de la Premier Hockey Federation (PHF) est tout de même heureuse de voir l’Ontarienne Jessie Eldridge, qui s’entraîne au Centre, percer l’alignement ultra compétitif du Canada.

Ne trouvant pas nécessairement «dommage» de voir si peu de Québécoises dans l’équipe, Sauvageau est plutôt en quête de solutions.

«Qu’est-ce qu’on doit faire pour ouvrir les yeux, attirer l’attention sur des joueuses qui pourraient répondre aux besoins de Hockey Canada? [...] Je le vois, le talent. Il faut se rappeler que Vincent Lecavalier n’a jamais été aux Jeux olympiques, et pourtant, vous et moi aurions probablement voté pour l’avoir», a-t-elle cité en exemple.

Le Québec sera aussi représenté dans les bureaux et derrière le banc, avec la présence de l’entraîneuse adjointe Caroline Ouellette et la directrice des opérations hockey Gina Kingsbury.

Ouellette est d’ailleurs une ancienne protégée de Sauvageau qui, après une brillante carrière sur la glace, fait désormais parler son expertise à l’extérieur de celle-ci.

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