Impacts des engrais azotés: le Canada est l’un des pires contributeurs
Agence QMI
Le Canada fait pâle figure en matière de réduction des impacts des engrais azotés, en raison de leur utilisation huit fois supérieure à la moyenne mondiale par habitant, selon une nouvelle étude.
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L’étude de Greenpeace International et de l’Institut de politique agricole et commerciale révèle que le taux d’utilisation d’engrais trop élevé au Canada contribue à environ 3 % des émissions mondiales dues aux engrais azotés.
Les engrais azotés synthétiques constituent un facteur aggravant de la crise climatique, puisqu’ils contribuent à 2,4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon le rapport dévoilé lundi, alors que s’ouvrait à Glasgow la COP26.
En 2018, la filière était responsable d’émissions de 1250 millions de tonnes de CO2, soit 21,5 % des émissions annuelles du secteur agricole, beaucoup plus que les émissions causées par l’aviation commerciale qui étaient de 900 tonnes de CO2 durant la même année.
Greenpeace pointe le lobby de l’industrie des engrais qui tente de résister aux objectifs d’Ottawa de réduire de 30 % les émissions dues à l’utilisation d’engrais d’ici 2030.
«La ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Marie-Claude Bibeau aura fort à faire pour s'attaquer à l'énorme menace que l'industrie des engrais représente pour notre climat. Même si elle a pris la bonne direction en fixant des objectifs de réduction, cette nouvelle étude suggère que le gouvernement fédéral doit aller beaucoup plus loin. Il faut éliminer progressivement ces engrais synthétiques à l'échelle mondiale et cela doit commencer dès maintenant», a mentionné Shane Moffatt, responsable de la campagne Nature et Alimentation de Greenpeace Canada.