Le Canada doit agir de manière plus formelle pour l’Ukraine, croit un ancien ministre

Il y a une disparité entre la parole et les gestes en ce qui concerne le soutien du Canada envers l’Ukraine, croit Lawrence Cannon. 

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«Il y a plein de choses que le Canada peut faire, autres que sur le plan militaire, et je dois avouer que là aussi il y a une certaine faiblesse. Lorsque l’Estonie donne plus d’armements de guerre à l’Ukraine [...] alors que le Canada a fait bien des annonces, mais sur le terrain c’est 40 à 50 M$ en armement», soutient l’ancien ministre des Affaires étrangères du Canada.

«On ne répond pas de la bonne manière. Quant à moi, on pourrait être très très proactif», estime l’ancien diplomate. 

Il explique que le Canada ne fait pas partie des «privilégiés» qui peuvent aider l’Ukraine dans ses négociations avec la Russie. 

Ce sont plutôt la France, l’Italie, la Grande-Bretagne et les États-Unis qui ont ce rôle. 

Selon M. Lawrence, l’actuelle vice-première ministre, Chrystia Freeland, doit prendre un plus grand rôle. 

«Elle est bannie du côté des Russes, ils ne veulent rien savoir d’elle vu qu’elle est de descendance ukrainienne. S’il y a bien quelqu’un qu’on pourrait envoyer [en Ukraine], c’est elle, pour aller rassurer les gens quant à l’engagement du Canada», pense le diplomate. 

«Il nous manque un geste très clair, très formel, de notre présence et de notre désir de faire des choses dans ce pays. Au-delà de la “parlotte”, il faut agir!», clame Lawrence Cannon.