Laurent Ciman embrasse son rôle
Il amorce sa seconde saison comme adjoint de Wilfried Nancy
Dave Lévesque
ORLANDO | À 36 ans, Laurent Ciman pourrait encore jouer en MLS, mais depuis un an, c’est lui qui s’occupe du développement des défenseurs de la première équipe du CF Montréal.
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« Je me sens bien et chez moi dans ce groupe. J’aime ce que je fais et ça reste un privilège d’avoir un métier qui te permet de t’épanouir », a-t-il confié après l’entraînement cette semaine.
Il a accroché ses crampons pour tout de suite devenir entraîneur et il reconnaît que ça n’a pas été facile.
« J’ai pris cette décision en pensant à ma famille. Je voulais rester le plus proche possible d’eux, alors quand j’ai eu l’occasion d’intégrer le staff, ça me permettait d’allier le personnel et le professionnel. C’était important pour moi parce que ma femme et mes enfants ont fait assez de sacrifices dans leur vie. Je joue au foot professionnel depuis 16 ans. »
À la maison
Il faut souligner qu’outre une parenthèse à Dijon en 2018, la famille a passé l’essentiel de son temps à Candiac, sur la Rive-Sud, depuis qu’elle est arrivée en janvier 2015.
« On se sent bien ici, les enfants sont heureux. Je ne me prends pas la tête, je suis bien ici », a précisé Ciman.
Il a ajouté qu’après avoir obtenu la résidence, la famille pourra demander sa citoyenneté d’ici une année ou deux.
C’est en pensant à leurs enfants, Nina et Achille, qui auront respectivement 12 et 9 ans cette année, que Ciman et sa conjointe, Diana, ont décidé de rester au Canada.
« On deviendra Canadiens parce que c’est important pour l’intégration, mais on reste des Belges quand même. On adore le Canada, la mentalité et le mode de vie. Quand on a connu Charleroi qui est une ville dangereuse et difficile, je pense que c’est bien de pouvoir offrir cette tranquillité à nos enfants. »
S’éclater
Il suffit de voir Ciman sur le terrain lors des entraînements pour comprendre qu’il est dans son élément.
Il parle beaucoup avec ses défenseurs et n’hésite pas à embarquer dans certains exercices.
« Je m’éclate sur le terrain et j’apprends beaucoup avec Kwame [Ampadu] et Wil [Wilfried Nancy]. »
Il faut dire que l’approche de Nancy cadre bien avec le joueur qu’était Ciman.
« C’est facile pour moi de parler et d’interagir avec les joueurs parce que cette philosophie, c’est mon football, c’est comme ça que j’aimais jouer. »
Un allié
Avec le retour de Rudy Camacho, Ciman compte sur un allié de taille puisqu’il est le seul défenseur trentenaire à seulement 30 ans. Il y a d’ailleurs des liens intéressants à faire entre les deux.
« C’est clair que je me retrouve en lui sur le terrain et je prends du plaisir à le voir jouer », a affirmé Ciman.
Avoir un vétéran est un atout important pour assurer la stabilité du bloc défensif.
« J’ai mon mot à dire en dehors du terrain, mais sur le terrain, Rudy est un très bon relais, admet Ciman. Avec les jeunes, c’est important d’avoir un leader et je crois que Rudy remplit très bien ce rôle-là. »
Relève
Le retour de Camacho aidera les dix autres défenseurs, dont l’âge moyen est de 22,1 ans.
Ciman trouve d’ailleurs que les jeunes poussent bien au sein de l’organisation.
« Si tu veux avancer en tant que club, tu dois t’appuyer sur les jeunes. Quand tu vois l’équipe qui était la mienne à l’époque et l’âge des joueurs maintenant, ç’a complètement changé. Il y a de très bons jeunes joueurs qui poussent et c’est très important pour l’avenir de l’équipe. »