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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Application Hopper: de 5 à 10 G$ en Bourse pour ce Québécois

Son PDG mise sur la puissance de ses algorithmes pour aller jouer du coude

Photo d'archives, Ben Pelosse
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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2025-01-21T15:16:29Z
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L’application québécoise de prévision de prix de vols et d’hôtels Hopper ambitionne d’entrer en Bourse à Toronto et au Nasdaq, ce qui pourrait lui permettre d’obtenir une valorisation de 5 G$ à 10 G$.

• À lire aussi: Hopper profite d’une nouvelle ronde de 70 M$ US 

• À lire aussi: Un millionnaire se fait montrer la porte par Elon Musk 

Au cours d’un entretien avec Bloomberg, son PDG, le Québécois Frédéric Lalonde, a affiché ses couleurs en affirmant que ses algorithmes sont maintenant un «énorme avantage concurrentiel». 

«Chaque jour, Hopper analyse plus de 30 milliards de points de prix en temps réel», illustre la société.

L’ex-directeur financier de Google de 2008 à 2015, Patrick Pichette, associé chez Inovia Capital à Londres, a misé sur Hopper, où il est administrateur. 

Il y a trois ans, alors qu'il était président du conseil de Twitter, l'investisseur s'était fait montrer la porte par le milliardaire Elon Musk, qui venait d’acheter le réseau social pour 44 milliards $.

Le Québécois Patrick Pichette est aussi président du conseil d'administration par intérim de l'autre techno québécoise Lightspeed.
Le Québécois Patrick Pichette est aussi président du conseil d'administration par intérim de l'autre techno québécoise Lightspeed. MARIE-JOËLLE PARENT/LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI

Au fil des ans, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Citigroup, Brookfield et Goldman Sachs ont permis à Hopper d’amasser quelque 740 millions $. En novembre 2023, Hopper a obtenu 96 millions $ de la banque Capital One, qui a son siège social en Virginie, aux États-Unis.

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«La Caisse est aux côtés de Hopper depuis près de 9 ans et les avons appuyés et accompagnés à travers leurs différentes étapes de croissance alors qu'ils s'adaptaient agilement aux réalités de marché», a déclaré mardi au Journal Kate Monfette, porte-parole du bas de laine des Québécois.

«C'est un exemple d'entreprise québécoise innovante qui a su se tailler une place parmi les leaders mondiaux dans leur domaine», a-t-elle ajouté.

Au total, Hopper dit avoir aidé plus de 75 millions de voyageurs à faire des économies.
Au total, Hopper dit avoir aidé plus de 75 millions de voyageurs à faire des économies. Images fournies par Hopper
«Décrocheur universitaire»

Dans l’entretien de Frédéric Lalonde avec Bloomberg, on mentionne que le grand patron de la techno se définit comme un «décrocheur universitaire» et qu’il a commencé à coder à l’âge de 13 ans.

Le premier actionnaire (non majoritaire) de Hopper est WestCap Hopper (New York), indique le Registre des entreprises du Québec. Son deuxième actionnaire est Bolton Lakeview Hopper Holdings (Montréal) et son troisième, la CDPQ.

Plus de 650 personnes travaillent pour Hopper sur le globe.

Appui de Bill Gates

Une autre entreprise cofondée par Frédéric Lalonde, Deep Sky, qui capte le carbone, a reçu en décembre dernier 40 millions $ d'une firme verte du milliardaire Bill Gates, dont la fortune atteint les 153 milliards, selon Forbes.

L'argent servira à construire une première usine à Innisfail, en Alberta.

Bill Gates
Bill Gates AFP

Deep Sky a aussi un projet de séquestration de carbone à Bécancour, dans le Centre-du-Québec, et un de stockage de carbone par minéralisation, à Thetford Mines, en Chaudière-Appalaches. Le PDG de Deep Sky est Damien Steel, un ancien d'OMERS Ventures.

Deep Sky a reçu 25 millions $ d'Investissement Québec (IQ) en 2023 pour «soutenir la réalisation de son projet visant à tester et à valider des technologies permettant le captage et le stockage de CO2».

– Avec la collaboration de Julien McEvoy

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