L’apogée des «nudes» et des sextos
Le sexe en confinement
Ophélie Babin
Le confinement aura eu un effet pervers, et plus il se prolonge, plus le besoin de proximité se fait sentir.
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Envahis par l’ennui, les confinés vont jusqu’à sortir de leur zone de confort sexuelle pour assouvir leurs pulsions.
Des recherches suggèrent qu’une personne sur cinq (sur un échantillon d’environ 1200 personnes) a affirmé avoir ajouté une nouvelle pratique à sa vie sexuelle depuis le début de la pandémie, a révélé le Dr Justin Lehmiller, chercheur au Kinsey Institute, à Mashable.
Ces nouvelles pratiques comportent entre autres, comme vous l’aurez deviné, l’envoi de nudes ou de sextos.
D’ailleurs, Khoros, une entreprise spécialisée dans les médias sociaux, a noté que l’utilisation de certains emojis liés au monde du sexto, comme la pêche ou l’aubergine, a augmenté depuis le début du confinement en mars.
Entre alors dans le jeu de séduction les applications de rencontres. Parce que le (ou la, pas de slut-shaming ici) confiné a des besoins à satisfaire, mais ce n'est pas le moment de se tourner vers d'anciennes flammes.
Tandis que le confinement interdisait toute forme de contact, les gens se sont dirigés vers les rencontres en ligne pour combler ce manque humain.
Match Group, qui possède plus de 45 sites de rencontres, dont Tinder et Hinge, contrôle plus de 60% du marché des applications de rencontres.
Une augmentation de 15% du nombre de nouveaux abonnés a alors été rapportée par le groupe.
Ces 15% représentent 10 millions d’utilisateurs supplémentaires pour l'entreprise, dont 6 millions seulement sur Tinder.
La pandémie en a calmé quelques-uns
Même si une hausse des comportements à caractère sexuel est apparue avec le confinement, une portion de la population se serait calmée.
Lehmiller et ses collègues du Kinsey Institute suggèrent que, de façon générale, les gens sont présentement moins actifs sexuellement.
Alors que certaines personnes ont signalé une augmentation de l'activité sexuelle et que les applications de rencontres établissent des records d’utilisateurs, davantage de personnes ont déclaré ne pas pratiquer la masturbation, ou tout autre type d’activité sexuelle depuis le début de la pandémie.
Qu’est-ce qui explique que le spectre des pratiques sexuelles soit aussi polarisé? C’est tout bonnement une réponse humaine au facteur stress de la pandémie.
«Certaines personnes sont simplement trop stressées et anxieuses pour même ressentir du désir sexuel, mais d'autres font face au stress et à l'anxiété en augmentant leur comportement sexuel», a déclaré Lehmiller.
Alors ne vous inquiétez pas, il est normal de ne pas vouloir envoyer des photos osées ou des messages suggestifs à autrui, mais il est aussi tout à fait normal si vous souhaitez vous lancer. Il s’agit seulement de demander d'abord.
Les autres ressources
Dès le début du confinement, les sites de vidéos pornographiques ont connu un regain de popularité. Pornhub avait d’ailleurs fait âme charitable en mars, en autorisant l’accès à son contenu premium gratuitement pendant quelques semaines.
Stay home and help flatten the curve! Since COVID-19 continues to impact us all, Pornhub has decided to extend Free Pornhub Premium worldwide until April 23rd. So enjoy, stay home, and stay safe 🔥 https://t.co/ZponKGKSJn #StayHomehub pic.twitter.com/DxWJGBnNkC
— Pornhub ARIA (@Pornhub) March 24, 2020
Onlyfans a ensuite vécu son ascension. En quelques semaines, le service en ligne a presque doublé le nombre de ses utilisateurs. En mai, le PDG Tim Stokely a déclaré que sa plateforme gagnait environ 200 000 nouveaux utilisateurs toutes les 24 heures, en plus de 6000 à 8000 nouveaux créateurs.
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