Eugène Lapierre s’attend à voir la majorité des joueurs
Jessica Lapinski
Les joueurs de tennis qui participeront à l’Omnium Banque Nationale, en août prochain, devront être vaccinés contre la COVID-19. Malgré la réticence de certaines vedettes à se faire inoculer, cette décision du gouvernement canadien ne semble toutefois pas inquiéter Eugène Lapierre, le directeur du tournoi montréalais.
Au Canada, tout athlète – professionnel ou amateur – qui n’est pas vacciné contre la COVID-19 ne pourra plus entrer au pays afin de disputer une compétition à compter du 15 janvier, a récemment informé le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino.
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En conférence de presse, mardi, le président et chef de la direction de Tennis Canada, Michael Downey, a confirmé que l’Omnium Banque Nationale ne fera sûrement pas exception, « mais que la situation pouvait encore changer d’ici août ».
Il est dur de dire à neuf mois du tournoi quels joueurs n’ayant pas été inoculés pourraient devoir renoncer à y participer.
Selon le réseau américain CNN, en octobre, 30 % des athlètes de l’ATP et de la WTA qui figurent dans le top 100 mondial n’avaient pas été adéquatement vaccinés.
Les deux circuits n’ont pas répondu au Journal mardi, lorsque contactés pour savoir si des données plus récentes existaient.
Mais Craig Tiley, le président de la Fédération australienne de tennis, a dit la semaine dernière s’attendre à ce que 95 % des joueurs le soient à temps pour les Internationaux d’Australie, qui se tiendront en janvier.
Le flou autour de « Djoko »
Les organisateurs de la première levée du Grand Chelem de la saison ont déjà annoncé que tous les athlètes qui participeront au tournoi devront être vaccinés contre le virus.
Cette décision remet notamment en question la participation du champion en titre, le Serbe Novak Djokovic. Le numéro 1 mondial a jusqu’ici refusé de dire s’il avait été vacciné.
« Il y a eu beaucoup de spéculations entourant Novak, a commenté M. Tiley, à la mi-novembre. Il dit que sa décision relève du domaine privé. »
Des têtes dures
Eugène Lapierre s’est montré plutôt encouragé mardi par l’augmentation rapide du taux de vaccination chez les joueurs.
La métropole québécoise recevra les meilleures raquettes de l’ATP du 5 au 14 août.
« Peut-être que certains auront la tête dure jusqu’au bout, a-t-il relevé. On aura une meilleure idée de qui sera vacciné lors des Internationaux d’Australie. Je pense que la majorité des joueurs seront là. »
Outre Djokovic, le Russe Daniil Medvedev et le Grec Stefanos Tsitsipas ont récemment émis des réticences à être vaccinés contre la COVID-19.
Mais les numéros 2 et 4 au monde ont confirmé leur participation à l’Open d’Australie, ce qui laisse croire qu’ils ont été vaccinés ou qu’ils le seront à temps pour le tournoi.
Eugenie Bouchard ne devrait pas revenir en Australie
Eugenie Bouchard ne devrait pas effectuer son retour à la compétition aux Internationaux d’Australie, l’objectif « agressif » qu’elle s’était fixé en août, deux mois et demi après avoir subi une opération à une épaule.
La Québécoise, blessée en mars à Monterrey, a toutefois obtenu lundi le feu vert des médecins pour reprendre l’entraînement sur le terrain.
« L’Australie, ça me semble trop serré, a soulevé mardi Sylvain Bruneau, le chef du volet féminin chez Tennis Canada. Mais je lui ai parlé et les médecins sont très satisfaits de sa réhabilitation. »
Après ces nombreuses semaines d’inactivité, Eugenie est retombée au 250e rang, après avoir réussi en début d’année à remonter près du top 100.
De la fatigue
Bianca Andreescu (46e mondiale) ne sera pas non plus à Melbourne pour le premier majeur de 2022. La Canadienne a annoncé lundi vouloir prendre une pause pour se ressourcer.
Si Tennis Canada a dressé mardi un bilan positif des performances de ses joueurs, notamment dans les tournois du Grand Chelem, l’organisme a aussi noté une certaine fatigue.
Le parcours de Leylah Fernandez (24e) jusqu’en finale des Internationaux des États-Unis, ainsi que la présence dans le carré d’as de Félix Auger-Aliassime (11e, à New York) et de Denis Shapovalov (14e, à Wimbledon) ont été les points culminants de la saison en simple.
Mais outre Andreescu, Shapovalov a aussi évoqué en fin d’année « avoir besoin de repos ». Plusieurs joueurs d’autres pays ont d’ailleurs dit être fatigués en raison des restrictions entourant la pandémie.
« Denis voulait se donner du temps pour bien repartir, parce qu’il est peut-être arrivé un peu brûlé vers la fin », a expliqué Guillaume Marx, le chef de la performance chez Tennis Canada.