L’année des Panthers?
Jonathan Bernier
Vingt-cinq ans sans gagner une seule ronde de séries éliminatoires. Dans un circuit où la parité n’a jamais été aussi présente, c’est une sécheresse pour le moins spectaculaire.
Cette fois, les Panthers ont tout mis en oeuvre pour s’assurer de mettre fin à cette séquence peu enviable en faisant l’acquisition de Ben Chiarot et de Claude Giroux. Dans le vestiaire floridien, on sent que le printemps pourrait enfin être agréable.
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«C’est stimulant. On a connu plusieurs années difficiles, a indiqué Jonathan Huberdeau, jeudi, après l’entraînement matinal précédant l’affrontement face au Canadien. Il faut continuer de travailler fort parce que c’est en séries que ça va vraiment compter.»
En Giroux et Chiarot, les Panthers ont mis la main sur des vétérans qui ont déjà participé à des finales de la Coupe Stanley : en 2010 pour la fierté de Hearst et en 2021 pour l’ancien défenseur du Canadien.
«Le noyau de notre équipe n’a pas d’expérience en séries. Des gars comme eux vont nous aider à aller plus loin. Si Claude a choisi de venir avec nous, c’est qu’il considère qu’on est une bonne équipe», a souligné Huberdeau, vétéran de 10 saisons.
«Quand on a acquis ces joueurs, c’était comme un matin de Noël», a mentionné l’entraîneur Andrew Brunette,
«Cette équipe-là gagne»
La fameuse fenêtre d’opportunité que toutes les organisations sportives recherchent n’a jamais été ouverte de façon aussi grande pour les Panthers. C’est pour cette raison, et non pas pour le pittoresque Elbo Room, que Giroux avait avisé les Flyers que Sunrise serait la seule destination pour laquelle il accepterait de lever sa clause de non-mouvement.
«Cette équipe-là gagne depuis le début de l’année. Les gars sont excités et ont du plaisir, ça se sent, a affirmé l’ancien capitaine des Flyers. Quand tu sais que tu as une bonne chance, tu n’y vas pas sur le "cruise control". Tu deviens plus motivé. Je suis vraiment content d’être ici.»
Chez les Panthers, Giroux expérimentera une toute nouvelle façon de déployer l’attaque massive. En l’absence d’Aaron Ekblad – blessé au bas du corps, mais qui devrait revenir à temps pour les séries éliminatoires –, Brunette a composé une première unité strictement composée d’attaquants, avec Huberdeau et Giroux à la pointe.
Giroux aura également la chance de faire équipe avec Chiarot. Un grand soulagement pour son dos comme pour celui de tous ses nouveaux coéquipiers.
«Son niveau de compétition est toujours élevé à chacune de ses présences. C’est difficile de jouer contre lui, surtout quand on va au filet. J’ai reçu quelques doubles-échecs de sa part auparavant. Je suis content qu’il soit avec nous», a raconté Huberdeau.
Un candidat pour le Hart
Avec 90 points au classement, les Panthers se dirigent allègrement vers la meilleure saison de leur histoire (ils ont récolté 103 points en 2015-2016). Un résultat grandement attribuable à Huberdeau et ses 86 points.
«C’est un joueur unique, un fabricant de jeu spécial et créatif. Il devrait être dans toutes les conversations pour le trophée Hart. En l’absence de "Barky" [Aleksander Barkov], qu’on a perdu pendant une longue période, il a élevé son jeu et s’est acquitté du rôle de meneur, a déclaré Brunette au sujet de son attaquant étoile. Il est probablement le joueur le plus sous-estimé de la LNH. Je ne suis aucunement surpris de ce qu’il accomplit.»
D’ailleurs, la contribution de l’athlète de 28 ans ne se limite plus qu’à l’aspect offensif du jeu. Pour la première fois de sa carrière, Huberdeau est utilisé régulièrement en infériorité numérique.
Voilà qui vient assurément étoffer sa candidature pour le titre de joueur le plus utile à son équipe.