L’animateur Jean-Marie Lapointe a trouvé le bonheur en aidant les autres
Il s’efforce d’entraîner le muscle de la générosité et du partage
Maxime Demers
Plonger ses mains dans la terre, manger un sandwich avant d’aller au lit, apprécier la beauté du monde: des Québécois ont trouvé leur bonheur dans une panoplie de petites et grandes choses. Voici une série de témoignages pour vous inspirer.
L’animateur Jean-Marie Lapointe effectue le même rituel chaque matin: à son réveil, aux aurores, il ouvre une fenêtre pour mettre son visage dehors et respirer un grand bol d’air en récitant une phrase célèbre de mère Teresa.
«Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être meilleur et plus heureux.»
Cette courte prière, qui est devenue en quelque sorte sa devise, lui permet de se mettre dans le bon état d’esprit pour commencer sa journée.
«Je me programme depuis des années avec cette petite réflexion-là, confie Jean-Marie Lapointe en entrevue au Journal.
«Ça me permet de prendre conscience que chaque personne que je vais rencontrer dans ma journée, je dois m’assurer qu’elle se sente bien à mon contact et qu’elle doit se sentir encore plus heureuse après m’avoir rencontré. Ça, pour moi, ce sont des petits gestes au quotidien qui me permettent d’entraîner le muscle de la générosité et du partage.»
Méditer sur le bonheur
Car c’est en aidant les autres que l’homme de 58 ans trouve son bonheur et son équilibre dans la vie. Depuis plusieurs années, le comédien et animateur fait du bénévolat au moins une fois par semaine à la Maison du Père, un refuge pour les hommes sans-abri de Montréal.
Très impliqué dans cette cause, il a aussi animé en 2017 et en 2018 la série documentaire Face à la rue, dans laquelle il allait à la rencontre de personnes en situation d’itinérance.
Croyant beaucoup aux bienfaits de l’entraide, Jean-Marie Lapointe présente même depuis une dizaine d’années une conférence intitulée «Le bonheur de bénévoler».
«En méditant sur le bonheur, j’ai découvert qu’il y avait certaines choses qui me rendaient profondément heureux, explique-t-il. Et pour moi, le bonheur passe beaucoup par l’altruisme, par le fait de penser aux autres et de vouloir faire du bien aux autres.
«J’aime me sentir utile à travers le bénévolat et tous les autres projets que je fais. Et quand ça implique d’autres personnes, ça me catapulte vers le bonheur.»
Grâce à son père
Jean-Marie Lapointe s’est découvert une vocation humanitaire dès son jeune âge. Quand il était adolescent, il aimait accompagner son père, le célèbre acteur et chanteur Jean Lapointe, à la messe du 24 décembre à la Maison Jean-Lapointe, un centre de traitement pour personnes souffrant de dépendances.
«J’ai vu l’impact que mon père a eu en fondant cet organisme. Ç’a créé une immense fierté dans mon cœur», se souvient-il.
«Et quel beau cadeau il m’a offert en m’amenant avec lui transmettre un message d’espoir à ces gens-là! Je voyais dans le visage des résidents toute la joie qu’on leur apportait. C’est sûr que ç’a été un des premiers moments de ma vie où j’ai pris conscience que l’entraide pouvait m’apporter un grand sentiment de bonheur.»
