«Il n’y a aucun autre endroit au monde où je me sens mieux»: la jeune sensation du Canadien Lane Hutson passerait sa vie sur la glace
Le jeune joueur de 21 ans est tellement passionné par le hockey qu’il ne veut jamais manquer un entraînement


Jonathan Bernier
Plonger les mains dans la terre, manger un sandwich avant d'aller au lit, apprécier la beauté du monde: des Québécois ont trouvé leur bonheur dans une panoplie de petites et grandes choses. Voici une série de témoignages pour vous inspirer.
Le jeune défenseur prolifique du Canadien, Lane Hutson, est tellement passionné par le hockey que ses entraîneurs songent à verrouiller la porte du vestiaire lorsque rien n’est prévu à l’horaire pour le forcer à prendre congé.
«Il n’y a aucun autre endroit au monde où je me sens mieux», a confié le défenseur recrue du Canadien il y a quelques semaines. Sur la glace, c’est là que je trouve mon réconfort.»
«Ça a toujours été comme ça. Quand j’avais 5 ans, quand j’avais 10 ans. Ça fait partie de ma vie», a ajouté le jeune homme de 21 ans, qui vient de terminer sa toute première saison dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
Hockeyeurs de père en fils
Il faut dire qu’Hutson vient d’une famille de hockeyeurs. À commencer par son père, Rob, qui a connu une carrière de sept saisons dans différents circuits professionnels mineurs.
Il est également le deuxième d’une famille de quatre fils dont le hockey est le centre de l’univers. Quinn et Cole évoluent actuellement avec les Terriers de l’Université de Boston, dans la National Collegiate Athletic Association (NCAA), alors que Lars gravit les échelons du hockey mineur.
«Tous les quatre, on jouait constamment au hockey. On essayait toujours de trouver de nouveaux trucs, de nouvelles choses. On s’essayait les uns contre les autres pour voir ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas», a raconté l’Américain qui a grandi à Holland, en bordure du lac Michigan.
Il faut croire que les feintes qu’il a mises au point en grandissant étaient les bonnes puisque le numéro 48 du Canadien a connu l’une des meilleures saisons de l’histoire de la LNH chez les défenseurs recrues.

Une culture en héritage
Pour connaître une pareille campagne dès son entrée dans le grand circuit, malgré une stature en apparence frêle, il faut avoir des nerfs d’acier. Ou un peu d’insouciance. Mais, quand on a le bonheur facile, le stress parvient moins facilement à nous ronger.
«Oui, il faut travailler fort et chercher à s’améliorer, mais chaque moment passé sur la patinoire est un moment que je savoure.»
Et cet intérêt à toujours fouler la patinoire ne date pas d’hier. Jay Pandolfo, son entraîneur pendant les deux saisons qu’il a disputées à l’Université de Boston, avait déjà remarqué cette passion contagieuse.
«Il n’a jamais pris un exercice de congé. Durant les matchs, il n’a jamais levé le pied pendant une présence, a indiqué Pandolfo lors d’un entretien avec Le Journal. Son niveau d’implication était toujours le même.»
«Ce n’est pas un hasard si on l’a nommé adjoint au capitaine à sa deuxième année au sein de notre équipe, a poursuivi l’ancien joueur des Devils du New Jersey. Ce n’est pas un honneur qui se donne souvent à un joueur de deuxième année. C’est la preuve qu’il a laissé un héritage et une culture à notre institution.»