Laine dans les gradins pour le prochain match!
Le grand Finlandais a été atroce mercredi soir


Marc de Foy
Même s’il n’était pas en mesure de jouer, Patrik Laine avait Montréal à ses pieds au début de la saison. Rappelez-vous l’ovation monstre qu’il avait reçue lors de la présentation des joueurs précédant le premier match local. Il avait eu droit au traitement réservé aux grands joueurs.
Lui-même n’en revenait pas. Il était allé jusqu’à dire qu’il ne méritait pas pareil accueil. Les amateurs comptaient les jours dans l’attente de sa première rencontre dans l’uniforme bleu-blanc-rouge.
Laine ne les a pas déçus.
Après neuf matchs, il comptait déjà huit buts à sa fiche. La ville était sous le charme du grand Finlandais. Martin St-Louis avait son franc-tireur en supériorité numérique. Mais le naturel est revenu au galop.
De héros à paria
Aujourd’hui, Laine fait figure de paria.
Fatigué de son indolence et de ce qui s’apparente à de l’indifférence, St-Louis l’a laissé poireauter sur le banc durant l’entière troisième période du match de mercredi soir, à Washington.
L’entraîneur du Canadien n’avait d’autre choix que de le mettre en pénitence. Cependant, il n’a pas l’embarras du choix quand vient le temps de trouver des joueurs capables de se substituer à ses joueurs les plus productifs.
Si le trio Caufield–Suzuki–Slafkovsky ne produit pas, St-Louis sera dans le trouble. On ne peut pas s’attendre à ce qu’une recrue de 19 ans comme Ivan Demidov, qui arrive d’un autre monde, vire la Ligue nationale à l’envers à ses débuts.
Reste à s’en remettre à des joueurs combatifs, des joueurs de cœur comme Brendan Gallagher et Josh Anderson, qui sont prêts à mourir pour leur équipe.
Le septième joueur devra être présent
Le Canadien a offert une performance des plus honnêtes dans le deuxième match de la série l’opposant aux Capitals. Ses joueurs ont tout donné pendant que Laine les regardait du banc travailler comme des forcenés.
Malheureusement, la victoire n’était pas au rendez-vous, elle qui aurait été si importante. Le Tricolore revient à Montréal les mains vides. Plus que jamais, il aura besoin de l’appui de son septième joueur vendredi soir, au Centre Bell.
De ce côté-là, St-Louis et ses protégés n’ont rien à craindre. Les amateurs vont tout faire pour les énergiser.
Sur le plan de l’effectif, le coach aura des décisions à prendre avec Laine et David Savard.
Pourrait-il effacer le nom de Laine de sa formation?
Pourquoi pas?
Il n’a plus rien à gagner avec celui-ci. Laine ne mérite tout simplement pas sa confiance.
Quant à Savard, il est au bout du rouleau. Il n’a joué que 9m35s mercredi soir. Dans la première rencontre, il avait été utilisé pendant 11m57s.
Ce n’est pas facile d’avouer pour un joueur qu’il ne lui reste plus rien à donner. Savard l’a fait et, en un sens, c’est tout à son honneur. Le temps est venu de faire appel à Arber Xhekaj ou à tout autre défenseur de l’organisation qui pourrait servir la cause de l’équipe.