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Environnement

20 entreprises d’élevage émettent plus de GES que des pays comme la France ou l'Allemagne

AFP
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Photo portrait de Andrea Lubeck

Andrea Lubeck

2021-09-08T17:20:00Z
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Des organismes de défense de l’environnement estiment dans un rapport que 20 entreprises d’élevage sont responsables de plus d’émissions de gaz à effet de serre que des pays entiers comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou la France.

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C’est ce que rapporte le quotidien britannique The Guardian. L’agriculture animale représente 14,5% des émissions de GES à l’échelle mondiale, contribuant ainsi de «manière significative» aux émissions de carbone. Ainsi, pour faire face à l’urgence climatique, les scientifiques affirment que les pays riches doivent réduire considérablement leur consommation de viande et de produits laitiers.

À l’heure actuelle, les trois quarts des terres agricoles dans le monde servent à élever des animaux ou à produire des cultures pour les nourrir. «Rien qu’au Brésil, 175 millions d’hectares sont consacrés à l’élevage de bovins», soit une superficie équivalant à «l’ensemble de la zone agricole de l’Union européenne», peut-on lire dans le rapport.

Des milliards en financement  

Qui plus est, ces entreprises ont bénéficié en 2015 et 2020 d’un soutien financier dépassant les 478 milliards de dollars de la part de 2500 sociétés d’investissement, banques et fonds de pension nord-américains et européens, selon une compilation des organismes Friends of the Earth et Heinrich Böll Stiftung.

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Avec ce soutien financier, la production de viande pourrait augmenter de 40 millions de tonnes d’ici 2029, ce qui porterait la production totale à 366 millions de tonnes de viande par année.

«Pour maintenir ce niveau [de production de protéines animales], l’élevage industriel est en hausse et continue d’évincer les modèles durables du marché», indique le rapport.

Réduire le nombre d’animaux destinés à l’alimentation  

Selon Stanka Becheva, une militante de l’alimentation et de l’agriculture pour Friends of the Earth, il est nécessaire de «commencer à réduire le nombre d’animaux destinés à l’alimentation sur la planète et à encourager d’autres modèles de consommation».

Par ailleurs, l’intérêt des entreprises de protéines animales pour les options végétales n’est pas suffisant pour régler le problème, ajoute-t-elle. «Tout cela n’est qu’une question de profits et ne répond pas vraiment aux problèmes fondamentaux que nous constatons dans le système alimentaire actuel, centré sur les protéines animales, qui a un impact dévastateur sur le climat et la biodiversité et qui nuit réellement aux populations du monde entier.»

Le secrétaire général adjoint de l’Association européenne de l’industrie de transformation de la viande, Paolo Patruno, affirme par ailleurs qu’un secteur alimentaire n’est pas plus ou moins durable qu’un autre. 

«Mais il existe des moyens plus ou moins durables de produire des aliments d’origine végétale ou animale et nous nous sommes engagés à rendre la production de protéines animales plus durable», a-t-il précisé.

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