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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

La volonté de l'Ukraine d'intégrer l'OTAN au cœur du sommet de Vilnius

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Agence France Presse

2023-07-07T14:35:11Z
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Les dirigeants des pays membres de l'OTAN vont réaffirmer lors d'un sommet à Vilnius leur intention d'intégrer à terme l'Ukraine dans l'Alliance, mais la formulation exacte de cet engagement, qui répond à de fortes attentes de Kiev, fait l'objet d'intenses tractations.

«Depuis 500 jours, Moscou sème la mort et la destruction au cœur de l'Europe, en essayant de détruire l'Ukraine et de diviser l'OTAN», a souligné vendredi depuis Bruxelles le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, «Le sommet (...) enverra un message clair: l'OTAN est unie et l'agression de la Russie ne paiera pas».

«Je m'attends à ce que nos dirigeants réaffirment que l'Ukraine deviendra membre de l'OTAN et qu'ils s'unissent sur la manière de rapprocher l'Ukraine de son objectif», a-t-il poursuivi.

Jens Stoltenberg n'a pas voulu s'avancer sur les termes exacts de ce message qui sera envoyé à Kiev lors du sommet des 11 et 12 juillet à Vilnius. Ce point crucial est au cœur de discussions depuis des mois entre les 31 membres de l'Alliance atlantique.

Le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, à Paris le 28 juin
Le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, à Paris le 28 juin AFP

«Nous sommes en train de nous consulter et de travailler sur la formulation exacte (qui) sera rendue publique quand nous nous serons mis d'accord», a-t-il prudemment commenté.

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«Mais je suis confiant sur le fait que nous aurons un message clair», a ajouté le Norvégien, qui a été reconduit mardi à la tête de cette alliance militaire jusqu'en octobre 2024.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, attendu au sommet, demande à l'OTAN des engagements concrets sur une perspective d'adhésion une fois que la guerre déclenchée par la Russie sera terminée.

Si les pays de l'Est de l'Europe soutiennent la demande de Kiev, les États-Unis et l'Allemagne se montrent réticents à aller au-delà de la promesse faite en 2008 que l'Ukraine deviendrait membre de l'OTAN un jour.

Le dirigeant ukrainien a réclamé jeudi de l'«honnêteté». Il est temps de démontrer «le courage et la force de cette alliance», a-t-il déclaré, ajoutant qu'il n'était pas «suffisant» de dire que «la porte est ouverte» à l'Ukraine.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en réunion avec le président tchèque le 7 juillet 2023
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en réunion avec le président tchèque le 7 juillet 2023 AFP

Au sommet de Vilnius se tiendra la première réunion du nouveau conseil OTAN-Ukraine, destinée à renforcer les liens avec Kiev.

Les 31 membres de l'OTAN se sont aussi engagés à consacrer 500 millions d'euros à un programme pluriannuel destiné à rapprocher l'Ukraine des standards de l'Alliance.

Le secrétaire général de l'OTAN a souligné que la «tâche la plus urgente» était de «soutenir l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faut». «C'est pourquoi les alliés intensifient leur aide militaire», a-t-il dit.

Volodymyr Zelensky doit rencontrer vendredi en début de soirée à Istanbul son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, dernière étape de sa tournée internationale visant à obtenir davantage d'armes occidentales et le soutien des Alliés pour l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.

Le président turque, Recep Tayyip Erdogan, le 21 juin 2023
Le président turque, Recep Tayyip Erdogan, le 21 juin 2023 AFP

Avant son invasion de l'Ukraine, la Russie avait émis comme ligne rouge l'intégration de son voisin à l'alliance, que le Kremlin considère comme une menace pour sa souveraineté. Son offensive contre son voisin a d'ores et déjà convaincu la Finlande et la Suède de rejoindre l'OTAN.

La Finlande, qui est devenue en avril le 31e membre de cette alliance militaire, participera pour la première fois à un sommet de l'OTAN. La candidature de la Suède est bloquée par la Turquie. Une rencontre est prévue lundi à la veille du sommet entre Recep Tayyip Erdogan et le premier ministre suédois Ulf Kristersson pour tenter de dénouer la situation.

Les pays de l'OTAN doivent aussi renforcer lors du sommet leur objectif en matière de dépenses de défense, en fixant un minimum à 2% du PIB. Ils s'étaient engagés il y a dix ans à tendre vers cet objectif.

«Seuls trois alliés consacraient alors 2% de leur PIB à la défense. Cette année, 11 alliés atteignent ou dépassent cet objectif», s'est félicité Jens Stoltenberg.

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