La voiture de Jean-Marc Parent a «coulé» sous la pluie et il a dû nager avec des serpents pour en sortir
Raphaël Gendron-Martin
Jean-Marc Parent a eu toute une frousse en avril, en Floride. Pris dans une énorme tempête qui déversait une quantité phénoménale de pluie, l’humoriste a vu sa voiture se remplir d’eau et a dû s’en extirper en nageant... à travers des serpents! «J’avoue que j’ai eu peur», raconte celui qui passe ses hivers dans cet État américain depuis plus de 25 ans.
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Le 12 avril dernier, Jean-Marc Parent se rendait à l’aéroport de Fort Lauderdale pour aller chercher son adjointe, Marie-Ève. Même si la météo annonçait une énorme tempête avec des risques de tornades, il se pensait en sécurité dans son gros camion Jeep Grand Wagoneer.
Mais il a rapidement déchanté en chemin. «C’était une tempête incroyable avec des accumulations d’eau qui n’ont pas d’allure, raconte-t-il au Journal. J’étais en conversation avec une amie qui regardait l’état des vols. Et quand elle m’a dit que le vol de Marie-Ève avait été détourné à Tampa, c’est là que je me suis dit que je retournais chez moi.»
Il n’a jamais pu faire demi-tour. Sa voiture est restée prise dans l’eau. «J’ai carrément coulé! Mon camion est allé en dessous de l’eau.»
«Je capotais»
Même si ça fait presque une trentaine d’années qu’il passe ses hivers en Floride, Jean-Marc Parent n’avait jamais été aux prises avec un tel événement naturel. «Je me disais que s’il y avait de l’eau, je n’avais qu’à reculer pour m’en sortir. Mais une fois que tu es dedans et que tu vois l’eau qui rentre par les portes, c’est un drôle de feeling.»
À un certain moment, l’humoriste s’est dit qu’il devait sortir du véhicule. En donnant des coups de pied, il a réussi à ouvrir la portière. «Et là, l’eau a fait son chemin et ç’a rentré. Je vais t’avouer, un peu les yeux dans l’eau, que je capotais. On dirait que tu ne le réalises pas, que ce n’est pas là pour vrai.»
En quelques secondes, il a agrippé son téléphone et est sorti du véhicule. «Tout le monde a un téléphone et on rit bien de ça. Mais ça peut nous sauver en mautadit. Moi, il était ultra-waterproof, je pouvais nager avec [celui-ci].»
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Dans l’eau avec des serpents
Pendant qu’il nageait dans l’eau brune, Jean-Marc Parent s’est aperçu qu’il n’était pas seul. Il était entouré de serpents! «Ce n’était pas des boas ou des anacondas, mais plutôt des couleuvres. Mais il y en avait plein quand je nageais! Il fallait que je les pousse avec mes mains. J’avais peur d’en avoir dans la face.»
Il a finalement réussi à s’en sortir et des policiers sont venus à sa rescousse. A-t-il craint pour sa vie? «Je ne pense pas, répond-il d’abord. Les policiers m’ont dit que les serpents n’étaient pas dangereux. Mais quand j’y repense, j’avoue que j’ai eu peur. Ç’a été très dérangeant.»
«Ça n’a jamais été ultradangereux. Mais je me rappelle d’un bout où je n’étais pas bien, je feelais ordinaire. La pluie, c’est comme si quelqu’un te tournait une piscine sur la tête. C’est effrayant, pleuvoir de même. Là-bas, ils disaient qu’ils n’avaient jamais vu ça en 30 ans.»
«Le camion [Wagoneer] est carrément scrap, poursuit-il. Il était flambant neuf. Il n’avait que 4000 km [au compteur]. Aujourd’hui, il y a plein d’ordinateurs dans les voitures. Quand ça rentre dans l’eau, c’est instantanément fini. Le gars au garage m’a dit: oublie ça, son party à lui est fini.»
L’événement JMP
Une fois sa mésaventure terminée, Jean-Marc Parent s’est bien sûr dit qu’il devait la raconter sur scène. C’est ce qu’il fera les 22 et 23 juillet lors de L’événement JMP, au festival Juste pour rire.
«Ce sera la grosse pièce de résistance du spectacle, dit-il. Je vais sûrement en parler pendant une demi-heure.» Et probablement plus, se permet-on d’ajouter, connaissant les habitudes du conteur.
Jean-Marc Parent animera son 12e Événement JMP, le mois prochain. «J’adore ça. J’ai l’impression que je suis aux commandes d’un F18.» Parmi les invités, il aura Eddy King et Nadja.
En plus de son anecdote de la tempête en Floride, l’humoriste s’amusera aux dépens de celle qui a été sa gérante pendant une trentaine d’années, Chantal Brisson. Il racontera notamment la fois où elle s’est perdue dans un château en France, parce qu’elle avait décidé de marcher au-delà des cordages de sécurité.
«Elle est pratiquement une historienne. C’est effrayant à quel point elle peut connaître l’histoire, dit-il, à propos de celle qui vient de prendre sa retraite. Visiter le Louvre avec elle, ça doit prendre un mois!»
Moto, camping, bateau
En plus de préparer L’événement JMP, l’humoriste passera son été à faire «moto, camping et bateau». Il poursuivra aussi les dates du spectacle Utopie, qui cumule plus de 175 000 billets vendus. S’étant amorcée à l’automne 2018, la tournée se terminera en décembre.
«J’ai déjà une idée pour le prochain spectacle que je vais faire, dit-il. Il va mélanger un peu tout ce que j’ai touché et que j’aimais beaucoup.»
Ce prochain spectacle ne verra toutefois pas le jour avant 2025, car Jean-Marc Parent prévoit déjà faire un été de festivals, l’an prochain. «Je devrais en faire une dizaine. Ce sera de l’impro avec de la musique. Ça va être juste le fun.»
L'événement JMP se tiendra les 22 et 23 juillet, à la Salle Wilfrid-Pelletier. L'humoriste poursuivra aussi sa tournée Utopie tout l'été, à travers la province. Pour toutes les infos: hahaha.com.
«J’ai toujours été confronté à la mort»
Tu as fêté tes 61 ans en mars. Comment vis-tu ta soixantaine?
«Je capote! C’est une des raisons pourquoi je n’arrête pas [de faire des spectacles]. Moi, si j’arrête, je vais bien trop m’observer. J’aime mieux continuer, mais à un rythme beaucoup plus lent. Là, je fais deux spectacles par semaine, trois semaines par mois, sept mois par année. Pour moi, c’est parfait. Je veux être en contact avec le monde. J’ai trop d’affaires à conter! Tant que j’ai une bonne santé et que les gens ont le goût de cet univers-là, je vais continuer.»
L’an dernier, tu as mentionné que tu souffrais maintenant de diabète. Est-ce que cela a un impact sur ton travail?
«Pas du tout. Ç’a un impact sur ma tête! Parce que je panique avec ça. Cette année, avant de partir en Floride, j’ai passé un scan de la tête aux pieds, au complet. J’en passe toujours un à cause des pierres [au rein]. Si mon médecin voit qu’il y en a une qui semble descendre, il me l’enlève avant que je parte. Mais là, j’ai dit: tant qu’à passer un scan abdominal, on va en faire un thoracique. Je veux tout voir au complet! [...] On dirait que c’était gênant, donc je suis allé au privé. J’ai passé un scan total, des prises de sang totales. Tout semblait bien. Ç’a calmé mon anxiété dans ma tête... pour un après-midi! [rires]»
L’an dernier, dans une entrevue à l’émission Bonsoir bonsoir!, tu as raconté que tu avais perdu un ami proche récemment. Est-ce que ça t’a fait réfléchir au fait de vieillir et à la mort?
«Ah mon Dieu... Ceux qui me connaissent un peu, j’ai toujours eu de la misère avec ça. Moi, ç’a commencé jeune. À 6 ans, ma mère est partie. Et à 14, mon père est parti. J’ai toujours été confronté à ça. J’ai toujours eu de la misère. Je pensais qu’en étant un monsieur... Mais non, j’ai 61 ans et j’ai les yeux qui me roulent dans l’eau régulièrement à cause d’une pensée, d’un lieu, d’un événement qui passe. Ça me ramène là. Oui, j’ai toujours pensé à ça. Là, j’y pense encore plus. Je n’aime pas dire ça, mais en vieillissant, tout est plus fragile. Ma seule façon d’engourdir ça, c’est de continuer à avancer et de faire des choses. Il n’y a pas d’autre porte de sortie.»
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