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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

La violence policière dénoncée à Québec

Une manif contre les arrestations musclées du SPVQ

Près de 200 manifestants ont dénoncé la brutalité policière à Québec.
Près de 200 manifestants ont dénoncé la brutalité policière à Québec. Photo Didier Debusschere
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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2021-12-05T03:19:57Z
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Le profilage racial serait au cœur des arrestations violentes qui sont survenues à Québec, le 26 novembre dernier, d’après des regroupements qui ont manifesté contre la brutalité policière, samedi matin.

« Le [week-end dernier], nous avons vu une orgie de violence qui montre ce que nous dénonçons aujourd’hui. [...] Ce phénomène est récurrent, ce n’est pas anecdotique », soutient Mbaï-Hadji Mbaïrewaye, l’un des organisateurs de la manifestation.  

L’événement devait au départ être une marche pour « demander justice pour Pacifique [Niyokwizera] », en l’honneur du jeune homme noir dont les images de l’arrestation violente ont circulé sur le web. 

Plusieurs vidéos d’autres arrestations musclées ont ensuite fait leur apparition sur la toile, poussant le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) dans une crise sans précédent. 

La description de la manifestation a été modifiée, s’axant dorénavant sur la brutalité policière et le profilage racial. Le nom du jeune homme a aussi été retiré.  

Trois demandes

Selon une estimation du Journal, près de 200 personnes ont déambulé dans les rues du Vieux-Québec, sur le coup de 11 h.

« Assez, c’est assez » et « Dignité, sans condition », ont scandé les manifestants.  

L’existence du profilage racial à Québec doit être reconnue et une enquête indépendante doit être menée pour récolter des données à ce sujet, demande Laura Doyle Péan, un autre organisateur de l’événement.  

« On a vu une différence notable dans l’arrestation de la personne qui [aurait] commis les meurtres à l’Halloween [qui était blanche] et celle des jeunes Noirs cette semaine », souligne-t-il.  

Il somme également les autorités compétentes de prendre des mesures tangibles pour lutter contre le profilage racial et la brutalité policière en général. 

« Je suis ici pour que les choses changent et que mon fils de 4 ans ne vive pas la même situation dans une dizaine d’années », a fait savoir Justin Djindimadji, qui en avait gros sur le cœur.  

Désistements  

Notons qu’un collectif de femmes qui devait prendre part à la manifestation s’est désisté après qu’un ami de Pacifique Niyokwizera, qui avait dénoncé son arrestation, Kalilou Barry, ait été accusé d’agression sexuelle cette semaine. 

Sol Zanetti, député solidaire de Jean-Lesage, est aussi revenu sur sa décision de participer à cette marche.

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