Publicité
L'article provient de 24 heures

La violence continue à Montréal: un jeune de 20 ans tué à Anjou, 32e meurtre de l’année

Deux personnes ont été atteint par plusieurs projectiles d’arme à feu sur le Boulevard des Roseraies en début de soirée dans l’arrondissement d’Anjou, à Montréal, le jeudi 2 décembre 2021.
THIERRY LAFORCE / AGENCE QMI
Deux personnes ont été atteint par plusieurs projectiles d’arme à feu sur le Boulevard des Roseraies en début de soirée dans l’arrondissement d’Anjou, à Montréal, le jeudi 2 décembre 2021. THIERRY LAFORCE / AGENCE QMI Photo Agence QMI, Thierry Laforce
Partager
Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

2021-12-03T15:53:31Z
Partager
  •  Un homme de 20 ans a été tué jeudi soir alors qu'il se trouvait dans sa voiture à Anjou.   

  • Il s'agit du 32e meurtre à survenir sur le territoire de Montréal depuis le début de l'année.   

  • Un ado de 17 ans a lui aussi été atteint par balle au haut du corps, mais on ne craindrait pas pour sa vie.    

Un 32e meurtre depuis le début de l’année est survenu hier soir sur le territoire de Montréal, dans l’arrondissement d’Anjou. Un homme de 20 ans a été atteint par balle au haut du corps et a succombé à ses blessures. Voici ce qu'on sait sur ce nouvel épisode de violence.

• À lire aussi: Quartier Saint-Michel à Montréal: les coachs refusent le climat de peur lié aux fusillades

• À lire aussi: Peut-on vraiment parler d'une explosion de la violence par arme à feu à Montréal? On fait le point

• À lire aussi: «Pour moi, ce n’est pas abstrait, une arme à feu»: le 32e anniversaire de la fusillade de Polytechnique sera souligné lundi

La victime aurait été atteinte par balle peu après 19h sur le boulevard des Roseraies, au coin de l’avenue de la Nantaise. Le jeune homme a été retrouvé à bord d’un véhicule stationné en bordure de l’intersection, a confirmé au Journal le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Publicité

Il a été transporté à l'hôpital, où il a finalement succombé à ses blessures.

Un ado aussi retrouvé par les policiers  

Un adolescent de 17 ans connu des policiers a été retrouvé à 350 mètres des lieux du crime, lui aussi atteint par balle au haut du corps. On ne craindrait pas pour sa vie. 

La police n'est pas en mesure, pour le moment, de dire si les deux événements sont liés. 

Des solutions à la violence à Montréal?  

Même si les crimes impliquant des armes à feu sont en hausse à Montréal, il ne faut pas céder à la panique. L’équipe du 24 heures a interrogé différents spécialistes pour leur demander des pistes de solution efficaces. 

Illustration Kevin Massé
Illustration Kevin Massé

Entre autres solutions possibles: recréer un lien entre les autorités et la population, revitaliser certaines communautés et investir davantage de ressources pour faire de la prévention auprès des jeunes.  

Et qu'en est-il du scoring à Montréal?   

Alors que la métropole enregistre un 32e homicide cette année, on s'est demandé s'il fallait craindre le phénomène du scoring.  

C'est quoi, le scoring? C'est un phénomène de représailles entre gangs rivaux. 

«C’est quand des groupes criminalisés vont dans le secteur adverse, uniquement pour tirer des coups dans une porte, par exemple. Le but c’est de tirer, un peu comme dans un jeu vidéo. C’est consternant, parce qu'on sent qu’il n’y a pas de sentiments, que les victimes potentielles ou les dégâts collatéraux n’ont pas de valeur», nous a expliqué l’inspecteur et porte-parole du SPVM David Shane*. 

Publicité

Photo courtoisie
Photo courtoisie

Le scoring serait l’hypothèse principale pour expliquer le meurtre récent du jeune Thomas Trudel à Montréal. Un expert appelle néanmoins à la prudence. 

Coordonnateur et chercheur au Centre d’expertise de l’Institut universitaire Jeunes en difficulté du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, René-André Brisebois croit qu’il faut attendre les conclusions de l’enquête sur la mort de l'adolescent avant de spéculer sur l’ampleur du phénomène.  

  • On vous explique le phénomène ici.   

Montréal toujours sécuritaire?  

Pour Nathalie Provost, survivante de la tuerie de Polytechnique et militante contre les armes à feu, Montréal reste une ville sécuritaire malgré tout, «mais ça ne va pas bien».

Nathalie Provost
Nathalie Provost Simon Clark/Agence QMI

«Mes filles vivent et se promènent dans Montréal et elles n’ont pas peur. [Mais] la prolifération des armes de poing est un réel danger et il faut s’assurer de créer des conditions pour que ça reste sécuritaire», nous a confié la femme de 55 ans qui est porte-parole du regroupement PolySeSouvient.  

  • Lisez son témoignage ici.   

Avec Gabriel Ouimet et Mathieu Carbasse

Publicité
Publicité