La ville où se trouve la centrale nucléaire de Zaporijjia bombardée
Agence France-Presse
Energodar, la ville où se trouve la centrale nucléaire de Zaporijjia dans le sud-est de l'Ukraine, a été bombardée mardi soir, quelques heures après la publication d'un rapport de l'AIEA appelant à une «zone de sécurité» autour du site contrôlé par les Russes.
• À lire aussi: La situation intenable à la centrale nucléaire de Zaporijjia
«En ce moment même, il y a des explosions dans la ville d'Energodar. Les provocations continuent. Il y a des bombardements par les occupants», a indiqué sur Telegram le maire pro-Kyïv en exil, Dmytro Orlov.
Les responsables de l'occupation russe dans la région accusent, eux, l'armée ukrainienne de ces bombardements.
M. Orlov a, de son côté, appelé les habitants de cette ville de 50.000 habitants avant la guerre à «rester dans leurs abris» pour se protéger.
Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a affirmé sur Twitter que «les provocations russes à Energodar, autour du site de la centrale nucléaire, ne marchent pas».
«Une réponse puissante doit être apportée face aux manipulations (russes) "levez les sanctions-ayez du gaz"», a-t-il lancé.
Vladimir Rogov, membre de l'administration d'occupation prorusse dans la région de Zaporijjia, a, de son côté, rejeté ces affirmations, indiquant selon lui qu'«un bombardement par les forces armées ukrainiennes» avait abouti «à une deuxième coupure électrique» dans la journée à Energodar.
Depuis plusieurs semaines, le site de la grande centrale nucléaire de Zaporijjia et les alentours, à Energodar, sont bombardés, Kyïv et Moscou se rejetant mutuellement la responsabilité de ces frappes.
Mardi, l'AIEA avait publié un rapport suite à la visite d'une de ses équipes sur place, appelant à la mise en place d'une «zone de sécurité» pour prévenir un accident nucléaire.
«La situation actuelle est intenable», avait écrit l'instance onusienne, alors que la centrale est occupée par les Russes et se trouve proche de la ligne de front.