La Ville de Québec démantèle son escouade GRIPP qui intervenait, entre autres, près des bars la nuit, ce qui ne va pas sans causer de l'inquiétude.

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Certains propriétaires de bars se disent en effet inquiets, puisque la présence policière assurait non seulement la sécurité dans les rues environnantes, mais également la tranquillité à l’intérieur des établissements.

«J’étais content de les avoir, quand on levait la main, ils venaient nous aider», explique Jean-Philippe Tremblay, copropriétaire de La Taverne.

«La présence de voitures et d’officiers est dissuasive ne serait-ce que par sa présence», convient pour sa part Jonathan Ollat, copropriétaire du Bistro Bar l’Atelier.

Bien que la Ville de Québec mette fin à l’escouade, la sécurité des bars restera un enjeu important.

«Une chose est certaine, je suis convaincu que le Service de police de Québec va remettre en place quelque chose, ils sont d’ailleurs en train de travailler (...) sur quelque chose qui serait plus adapté et adaptable aux besoins actuels», explique Roger Ferland, ex-enquêteur pour le SPVQ.

Retour sur les faits

Lancée en 2004 pour lutter contre la production de pornographie juvénile, l’escouade GRIPP avait ensuite changé de vocation pour progressivement surveiller les bars.

Rappelons que des poursuites judiciaires avaient été intentées contre l’un des membres de l’escouade GRIPP.

Jacob Picard, attitré à la surveillance des bars, avait été au centre de deux altercations violentes.

À l’automne 2021 d’abord, au restaurant le District de la rue St-Joseph, où des images de caméra de surveillance le montraient en train de pousser un homme dans le mur. 

Le 20 novembre 2021 ensuite, alors que M. Picard avait poussé violemment un homme sur une voiture de police dans le secteur de la Grande Allée après lui avoir crié «veux-tu que je te gaze mon hostie».