La traverse vers L’Isle-aux-Grues sera perturbée par trois jours de grève
Sans contrat de travail depuis le 31 mars, officiers de navigation, officiers mécaniciens, matelots et amarreurs veulent débrayer


Martin Lavoie
Le service de traversier entre L’Isle-aux-Grues et Montmagny sera perturbé par une grève des employés les 5, 6 et 7 juin, ce qui n’est pas sans soulever des inquiétudes chez les insulaires.
Sans contrat de travail depuis le 31 mars, la section locale du Syndicat des Métallos a annoncé ce lundi avoir déposé un avis de grève.
L’avis concerne les officiers de navigation, les officiers mécaniciens, les matelots et les amarreurs. Il est valide pour une période de 48 heures, soit du 5 juin à 6h au 7 juin à 6h également.
Les négociations achoppent sur les questions salariales.
«C’est un coup de semonce clair qu’on donne. Si ça continue de traîner en longueur, l’été sera difficile et le service de la traverse risque d’être perturbé encore davantage. Le Conseil du Trésor doit donner une marge de manœuvre aux négociateurs de la Société des traversiers du Québec (STQ) pour accélérer les discussions à la table de négociation», a déclaré le président de la section locale 9599 des Métallos, Dave Turcotte, par voie de communiqué.
Saison touristique
Le maire de la municipalité de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues n’a pas caché ses préoccupations face à la situation.
«C’est une traverse saisonnière qui fonctionne à marée haute avec un horaire variable. Elle est limitée à 23 véhicules et il y a beaucoup de demande. Chaque traversée est précieuse», avance Frédéric Poulin.
«On se stocke pour l’hiver, mais pour l’été, c’est problématique si on manque des périodes de livraison. Il y a aussi la saison touristique qui s’amorce. Ça crée de l’inquiétude pour les entrepreneurs touristiques», ajoute le maire.
Si la population permanente de la municipalité est de 110 âmes, elle grimpe à près de 400 durant l’été, selon l’élu.
«La moitié des employés de la traverse sont des gens de l’île. Ils vont eux aussi subir les conséquences [de la grève] tôt ou tard», estime M. Poulin.
Service essentiel
De son côté, la STQ s’est dite «étonnée de la situation». Elle précise qu’une date est déjà prévue pour la poursuite des négociations.
«Comme la traverse est assujettie aux services essentiels, des discussions s’amorceront entre les deux parties et éventuellement devant le Tribunal administratif du Travail (TAT) si les deux parties ne peuvent s’entendre. Ces discussions auront lieu cette semaine», explique Simon Laboissonnière, responsable des communications à la STQ.
Une vingtaine de personnes travaillent à la traverse.
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