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L'article provient de TVA Sports
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Jeux de Pékin: la tête de cochon de Mélodie Daoust l’a menée loin

Photo AFP
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2022-02-02T12:49:03Z
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Parmi toutes ses réalisations, Mélodie Daoust est particulièrement fière d’avoir évolué pour une université québécoise.

«Je suis une tête de cochon, illustre l’attaquante de 30 ans, et je m’étais dit que je pourrais atteindre les Jeux olympiques en demeurant au Canada pour disputer mon hockey universitaire au lieu d’opter pour la NCAA [aux États-Unis].»

Daoust avait vu juste, elle qui vit ses troisièmes olympiades dans la capitale chinoise après avoir porté les couleurs des Martlets de McGill, à Montréal.

Choisie meilleure attaquante du dernier Mondial en août, à Calgary, et élue au sein de l’équipe d’étoiles des médias des Jeux de Pyeongchang en 2018, Daoust vise une deuxième médaille d’or olympique, après celle de Sotchi en 2014.

«Être demeurée au Canada est l’une de mes plus grandes fiertés et l’un de mes plus gros accomplissements de ma carrière, confie la maman d’un petit garçon de près de 3 ans. J’espère que j’ai donné l’espoir aux jeunes hockeyeuses qu’elles peuvent représenter le Canada au plus haut échelon tout en demeurant dans leur pays.»

Le plus important...

«Ce n’est pas où tu joues qui est important, mais ton éthique de travail», de poursuivre la cinquième meilleure pointeuse de l’histoire des Martlets, avec 116 buts et 156 passes en seulement 143 parties.

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«J’ai été chanceuse de faire l’équipe canadienne. Il y a eu un changement à la direction de l’équipe et ce n’est plus la même chose qu’à mes débuts. Tu dois ressortir parce qu’il y a toujours des gens qui regardent dans les estrades.»

Encore la seule

Comme ce fut en Corée du Sud, Daoust est la seule patineuse qui a fait ses classes dans le réseau U Sports canadien au sein de la formation nationale.

Dans le passé, de grandes joueuses ont emprunté le même chemin, notamment les gardiennes Kim St-Pierre et Charline Labonté ainsi qu’Hayley Wickenheiser et Catherine Ward.

«J’ai reçu 42 offres de la NCAA, raconte la native de Salaberry-de-Valleyfield. Les équipes me disaient qu’elles n’auraient plus de place si j’attendais avant de m’engager. Dans ma tête, je me disais que je n’avais pas d’affaire dans leur équipe si elles n’étaient pas prêtes à m’attendre.»

Savoir ce qu’on veut

Les meilleurs programmes américains l’ont courtisée.

«J’en ai appris beaucoup sur mon moi au cours de ce processus, souligne-t-elle. Après des visites à Boston College, Cornell et certains autres collèges, j’étais prête à signer partout, mais je me suis assise pour réfléchir à ce que je voulais vraiment.»

«Les collèges américains peuvent te faire signer plus tôt que les universités canadiennes, et c’est dommage si tu signes à 14-15 ans parce que tu ne sais pas ce que tu veux, ajoute celle qui est aussi entraîneuse adjointe avec les Carabins de l’Université de Montréal. Souvent, les parents sont emballés lorsqu’une équipe de la NCAA démontre de l’intérêt envers leur fille.»

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