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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Très inquiets, les manufacturiers et exportateurs demandent au fédéral de mettre fin aux blocages

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TVA Nouvelles

2022-02-10T17:32:29Z
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Les manufacturiers et exportateurs du Québec sont très préoccupés par les différents blocages de camionneurs partout au pays, et plus particulièrement celui du pont Ambassador et demandent au gouvernement fédéral d’y mettre fin. 

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«C’est très préoccupant, on parle de 4000 camions par jour qui passent sur ce pont-là, explique Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec en entrevue à Mario Dumont. 

Si certains camionneurs ont choisi d’autres routes pour effectuer leurs livraisons, le blocage entraîne des délais incessants. «La situation se complexifie au fur et à mesure, d’heure en heure», déplore-t-elle.

«Ce sont beaucoup les entreprises en Ontario qui sont affectées. On pense à certains géants comme Ford, GM, qui ont dû fermer et ralentir les opérations, mais cela va avoir un impact sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement partout au Canada», s’inquiète Mme Proulx. 

Elle précise que dans le secteur automobile, comme d’autres secteurs manufacturiers, les industries fonctionnent dans le «juste à temps».

Ainsi les pièces et équipements qui se retrouvent coincés par les blocages forcent les manufacturiers à réduire leurs opérations. 

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«Vous savez, les États-Unis c’est un autre pays, mais pour les manufacturiers, c’est un grand marché. On a l’habitude de pouvoir exporter et importer facilement aux États-Unis. Dans l’automobile, les pièces font l’aller-retour plusieurs fois avant de se retrouver avec un produit fini», détaille la PDG.

Les conséquences sont importantes et inquiétantes. 

«On demande au gouvernement fédéral de mettre fin à ce blocus, mais aussi à l’ensemble des blocus. Il y en a un en Alberta, il y a ce qui se passe à Ottawa. Il faut qu’on puisse avoir accès à la frontière et au réseau routier de transport», insiste Véronique Proulx.  

Elle déplore la lenteur du fédéral dans le dossier, et rappelle que le conflit au Port de Montréal, qui avait des conséquences importantes pour son industrie, avait mis du temps à se régler. 

«Ça fait deux ans qu’on est affectés pour toutes sortes de raisons par des perturbations dans les chaînes d’approvisionnements. C’est excessivement difficile pour les manufacturiers québécois d’avoir accès aux composantes et à la marchandise dont ils ont besoin», conclut-elle.

***Voyez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.***

Écoutez l’analyse de Frédéric Boily, spécialiste de la politique canadienne et le mouvement conservateur:

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