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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

La SAQ ferme cinq autres succursales

Le nombre de magasins fermés est maintenant de huit pour 2025 seulement

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Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

11 mars à 11h22
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La Société des alcools du Québec (SAQ) ferme cinq autres succursales pour porter cette triste statistique à huit en 2025, en plus de confier davantage de responsabilités au privé avec la création de mini-comptoirs partout au Québec. 

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Le magasin de Stanstead, village sur le bord des frontières près de Magog, et celui de la rue Principale du Vieux-Hull vont disparaître, comme ceux de Baie-D’Urfé et de Ville-Émard, à Montréal, et celui de la rue du Campanile à Québec, a annoncé la société d’État, mardi.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Au début de l’année, le magasin du centre-ville de Chicoutimi, celui de Rivière-Bleue dans le Témiscouata et la SAQ Express de Brossard sont passés à la trappe.

La création de 34 nouvelles agences privées, ces petits étals qu’on voit dans les épiceries et d’autres commerces en région, a aussi été annoncée, mardi.

Afin de s’ajuster aux habitudes de consommation des jeunes, la société d’État lance aussi six microagences à Montréal. Le nouveau concept sera offert dans les dépanneurs et les épiceries, qui pourront vendre une trentaine de produits, comme des bulles et des vins.

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La SAQ va par ailleurs faire son entrée sur les applications de livraison comme Uber Eats. Les clients pourront ajouter une bouteille de bourgogne à leur commande de restaurant.

Uber Eats, le comble de l’absurde

Rien ne semble arrêter la SAQ dans sa quête de profits, répond le syndicat, qui pense que la direction réduit le caractère public de la société d’État avec ses changements, mais sans garantir une hausse de ses dividendes.

«C’est une privatisation directe du réseau», a dit celle qui représente 5000 employés, Lisa Courtemanche, au sujet des 34 nouveaux permis et des six nouvelles microagences à Montréal.

Ce qui passe encore moins, c’est le recours à des «oligarques comme Skip ou Uber Eats» pour livrer les produits offerts par la SAQ.

«C’est à n’y rien comprendre. On nous demande de retirer les vins américains des tablettes, mais on laisse entrer les géants du numérique dans le réseau de distribution», a dit la présidente du syndicat.

Privé, privé, privé

La société d’État choisira-t-elle Eva, une coop québécoise, ou Uber Eats, le géant américain, pour assurer ses livraisons? Même les patrons de la SAQ ne le savent pas.

«On annonce un projet-pilote avec pas de partenaire», a résumé une porte-parole au Journal, mardi. En raison du climat tendu avec les États-Unis, nous dit-on, on préfère ne pas choisir de plateforme tout de suite.

Si les six microagences de Montréal s’avèrent un succès, plus d’une centaine verront le jour partout au Québec. Seuls les magasins qui ont déjà le permis de vente d’alcool pourront se qualifier.

«D’où vient ce besoin de multiplier les agences privées?» demande le syndicat.

Le député va enquêter

À Ville-Émard, le député du coin dit comprendre la frustration des gens. «Je vais contacter la SAQ pour mieux comprendre la décision», a indiqué Guillaume Cliche-Rivard, député solidaire de Saint-Henri-Sainte-Anne. Québec solidaire veut savoir si des solutions alternatives existent, car la vitalité de la rue principale de Ville-Émard, la rue Monk, est importante pour son député. 

Le Jack Daniel’s était déjà payé

La SAQ avait déjà payé les produits américains qu’elle a retirés de ses tablettes, a confirmé la société d’État au Journal, mardi. «Les bouteilles retirées étaient déjà payées et on ne fera plus de commandes», nous a indiqué une porte-parole. C’est la même chose à la LCBO, en Ontario, à qui le premier ministre Doug Ford a ordonné de retirer toutes les boissons alcoolisées américaines des rayons. La LCBO a aussi confirmé vendredi que l’alcool avait déjà été payé.

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