Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

La SAQ débarque sur les applications de livraison comme Uber Eats: cinq questions avec le patron

Partager
Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

12 mars à 13h42
Partager

Les ventes sont en baisse et la SAQ s’adapte avec la vente, dès le mois de juin, de 100 à 150 produits sur les applis comme Uber Eats ou Skip. Cinq questions pour mieux comprendre avec Jacques Farcy, le patron de la SAQ.

• À lire aussi: La SAQ ferme cinq autres succursales

• À lire aussi: Aucun lien entre la fermeture de succursales et l’ouverture de microagences, assure le président de la SAQ

Pourquoi les applis?

On veut être présent dans ces centres commerciaux virtuels où se trouve beaucoup de monde. Si on ne capte pas ces opportunités-là, on reste sur la décroissance des deux dernières années, une tendance qui touche tout le monde, pas juste le Québec.

Les gens n’ont pas tout le temps envie de faire un détour par la SAQ. Ils veulent pouvoir se faire livrer.

Quelle appli?

C’est sûr que la première qui vient à l’esprit, c’est Uber Eats, mais il y en a d’autres, comme Skip et DoorDash.

Ce ne sera pas Uber Eats pour commencer. On n’a pas choisi de partenaire encore.

Pour être transparent, on annonce nos intentions maintenant. On aimerait être prêt au mois de juin, on cherche le meilleur partenaire pour commencer, on verra ensuite pour l’ensemble des applis.

Publicité

On n’a pas encore eu de discussions avec les plateformes, ça s’en vient. On a déjà réfléchi à ce à quoi ça va ressembler.

On pense qu’il y aura de 100 à 150 produits. L’offre sera conçue pour des accords mets-vin. On ne vendra pas que des produits de dépannage comme dans les microagences [prévues pour le mois de mai].

On ne vendra pas 4000 produits comme sur SAQ.com.

Jacques Farcy, le 11 mars, dans les bureaux du Journal.
Jacques Farcy, le 11 mars, dans les bureaux du Journal. Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
À quel prix?

L’objectif, c’est que la bouteille soit au même prix que celui de la SAQ. Après, le prix du service de livraison, ça appartient aux plateformes. On n’interviendra pas sur le prix de la livraison. Ce sera au client de décider s’il veut le payer.

Inquiétante, la baisse des ventes?

On verse 1,4 milliard à l’État du Québec chaque année depuis deux ans. Si on veut que ça continue, il ne faut pas rester statique, sinon on va se réveiller un jour et on ne sera plus au goût du jour.

On peut faire deux choses: augmenter les ventes ou réduire nos coûts. On a déjà travaillé sur nos coûts, notre efficacité.

À un moment donné, il faut qu’on retrouve cette légère croissance, cet oxygène pour continuer à investir. Les microagences vont servir à ça aussi.

Comment ça va la livraison chez vous?

Ça fait très longtemps qu’on fait la livraison en trois à cinq jours. Ça ne répond pas à tous les besoins des clients, on le sait, on n’est pas naïf, ils nous le disent de manière régulière.

On doit évoluer, c’est un premier mouvement. On veut être capable de proposer une variété d’offres de livraison sur nos plateformes à nous, SAQ.com, l’application mobile.

On y réfléchit aussi.

Les propos de Jacques Farcy ont été abrégés et condensés à des fins de clarté et de concision.

Publicité
Publicité